Le nord du Perou

Le nord du Perou

Changement de Pays, changement de climat et pas qu’un peu! Lors de notre trajet de 6h de Cuenca à la frontière Péruvienne, nous passons des hauts plateaux tempérés à la jungle pour arriver dans l’immense désert de sable qui file le long de la côte pacifique. On fait tamponner nos passeports et nous continuons dans un nouveau bus en direction de Mancora.

Mancora… sa plage, ses vagues, ses ceviches. Il y a 5 ans, je terminais mon précédent voyage en Amérique du sud ici. Yurg nous attend à la gare de bus, il tient toujours des bungalows sur les hauteurs du village, enfin Mancora ce n’est plus vraiment un village de pêcheurs. Les rues poussiéreuses ont laissé place à de l’asphalte et des bars en dur ont remplacé les bouibouis. Une multitude d’hôtels ont fait leurs apparitions et la plage a pratiquement disparu. Il y a une raison a cela, Mancora est le seul endroit de la cote ou l’eau n’est pas glaciale et ou le soleil brille.

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Ici, ce ne sont pas des mouettes qui volent le long du littoral mais des centaines de pélicans et d’autres très grands oiseaux ressemblant à des fous de Bassan dont nous ne connaissons pas le nom. Ils ne sont pas les seuls à aimer le poisson, la spécialité de la région c’est le ceviche, des petits morceaux de poisson frais cuit uniquement grâce à l’acidité du jus de citron, le tout accompagné de petits oignons. Une fois n’est pas coutume, nous retrouvons Martin et Sarah sur place.

Bon c’est bien joli ici mais après une semaine à profiter du ciel bleu et des vagues, il est temps de passer à autre chose. On descend à Chiclayo, une ville côtière plus au sud. La côte péruvienne est vraiment désolée, des villes tristes et poussiéreuses ponctuent les étendues désertiques qui bordent la panaméricaine. Les nuages bas qui semblent ancrés dans le paysage finissent de noircir le tableau.

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Si on s’arrête à Chiclayo ce n’est pas pour passer la soirée avec les chamans du marché central mais pour visiter un musée qui recèle des trésors archéologiques. On résume souvent les civilisations précolombiennes aux Incas, or l’avènement de ces derniers a eu lieu quelques années seulement avant la conquête des Espagnol. La civilisation Moche (de l’an 100 à 700 de notre ère) a construit des structures pyramidales de grande ampleur, à l’intérieur, les archéologues ont retrouvé les sépultures de seigneurs, entourés de sacrifiés et de moult bijoux et céramiques. Avec une seule tombe ils ont pu remplir ce musée de trois étages! Les céramiques sont particulièrement fines et étonnamment réalistes pour l’époque. C’est aussi à cet endroit que l’on découvre des chiens imberbes, directement sorti d’un film de zombis, apparemment ces hideux toutous seraient présents dans les Andes depuis plus de 3000 ans.

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On poursuit vers le sud le long de la panaméricaine, dans une ambiance toujours morose la route longe une immense décharge à ciel ouvert sur des kilomètres et des kilomètres. On s’arrête cette fois à Trujillo une jolie ville à l’architecture coloniale préservée. Ici on trouve les ruines des principaux temples Moche, le Huaca de la Luna mesure 25 mètres de haut et 80 mètres de large sa construction en adobe à durée 600 ans! Le sable qui a recouvert le site a conservé des fresques qui en disent long sur la culture Moche, notre guide nous raconte le déroulement des sacrifices humains : l’heureux élu était drogué au San Pedro (Cactus qui renferme de la mescaline) pendant 15 jours, puis littéralement mis en pièces et jeté aux vautours derrière le temple…sympa les mecs.

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Les Moche, déclinants, ont laissé place à la civilisation Chimu, qui a aussi laissé des traces. Nous avons visité ce qui reste de leur fabuleuse cité de Chan Chan, de grands projets de rénovation sont en cours dans les ruines.

Ah tiens, et si après ces trois jours d’histoire et d’archéologie, on allait retrouver les montagnes et le soleil. Direction la Cordillera Blanca et la ville de Huaraz. Au restaurant, en attendant le bus de nuit on a découvert un passager clandestin et pas franchement amical caché depuis une semaine dans le sac de Laeti: un scorpion de Mancora! On le montre à la serveuse qui nous demande si c’est le notre! Heu, non pas vraiment…

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 Huaraz se situe au carrefour de nombreux treks et sommets, randonneurs et alpinistes se retrouvent donc ici entre deux aventures andines. Huaraz a été construit à 3090m, il faut prendre le temps de s’acclimater. Nous commençons par une rando à la journée, à la Laguna Churup (4450m). Nous prenons un taxi pour 50 soles avec deux Québécois, Blanche et Philipe rencontrés dans le bus deux jours plus tôt, après 45 minutes de piste nous arrivons à destination. 600 m de montée nous attendent, nos jambes nous portent bien mais au niveau du souffle c’est plus difficile. Apres avoir pris une bonne pause au pied du Nevado Churup, le sommet culminant au dessus de la lagune du même nom, il est temps de redescendre. Sur le parking un Péruvien nous propose de nous redescendre en voiture pour 10 soles chacun, mais bien sûr il compte bien descendre le plus de monde possible, c’est donc à huit personnes, quatre à l’arrière et deux dans le coffre que nous redescendons vers Huaraz.

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Posted on: 31 juillet 2013Yo et Laeti

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