L’ascension du volcan Merapi.

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Au bout de deux heures d’avion, nous arrivons à Yogyakarta sur l’ile de Java, à ne pas confondre avec Jakarta la capitale du pays que nous avons pris soin d’éviter. Yogja on n’y reste qu’une journée, les Indonésiens sont très curieux, les petits vieux nous questionnent, vous venez d’où ? Où allez-vous ? Certains parlent un très bon français et de fil en aiguille, ils nous emmènent dans un atelier ou sont confectionnées les « batiks », des peintures sur toile effectuées à l’aide de cire. Certaines sont superbes. D’un point de vue architectural les constructions semblent avoir plus de style et sont plus soignées que les blocs de béton que l’on trouve habituellement dans les autres pays. Côté culinaire, on découvre avec joie les « sate ayam » (brochettes au poulet), côté budget c’est aussi la bonne surprise, l’Indo ce n’est pas cher. Le décor est posé, maintenant on peut commencer notre programme : aller de volcan en volcan sur les îles de la Sonde. Le premier de la liste est le Merapi, ça tombe bien il est à 30 kilomètres au nord de la ville. On snob les agences et nous décidons de nous rendre à Selo (village départ de la rando) par nos propres moyens, ben ce n’est pas gagné. Nous comprenons vite qu’il va falloir apprendre les bases du malais, quasiment personne ne parle anglais et nous sommes les seuls étrangers.

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    Un bus, et trois bemos (minibus) plus tard on arrive à Selo. Le village est situé sur le col entre le Merapi et le Merbabu. On passe devant la maison du parc national, elle vient tout juste d’ouvrir et apparemment nous sommes les premiers visiteurs, ils sont super content, on arrive à avoir les infos dont on a besoin. Un peu plus tard on trouve un homestay, le chef de famille insiste pour nous guider au sommet, nous ne sommes pas intéressés mais le prix est tellement dérisoire (150000 roupies soit 12 euros) que nous finissons par accepter. Le rendez-vous est pris pour la nuit du lendemain. Avant de s’attaquer aux 1400 mètres de dénivelé, nous voulons d’abord tester nos jambes, il faut dire qu’elles ont été plutôt ménagées ces derniers temps. Sur les pentes du volcan voisin, le Merbabu, nous grimpons juste de quoi avoir une vue dégagée sur monsieur Merapi. En guise de bienvenue celui-ci nous gratifie de deux petites explosions, retour au village.

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Départ à une heure du matin, on retrouve notre guide avec une énorme clope roulée au bec, dans un style vraiment puriste il ne prend pas de sac à dos, pour une marche de 8h, ça promet !  Pour ce qui est du topo, le parcours est simple: partir à gauche du panneau hollywoodien « New Selo » et suivre le chemin jusqu’au cône terminal. Première pause, notre « guide » cherche quelque chose dans sa poche, on se dit qu’il a peut être une petite bouteille d’eau cachée sur lui ? Non, pas d’eau rien a grignoté mais par contre un sac remplit de tabac. 4h du matin, troisième pause, on le surprend à ronfler quelques minutes décidément ce guide est au top! On prend pas mal d’altitude, c’est impressionnant de voir toutes les plaines illuminées. Java a une des densités de population les plus fortes au monde (140 millions d’habitants sur une superficie équivalente à un quart de la France). Il n’y a pas un pet de vent alors quand arrive l’heure de la prière on entend des centaines de minarets à des kilomètres à la ronde, c’est envoûtant !

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La végétation disparait, on passe une épaule et on se retrouve au pied du cône.  Le final est raide, d’abord de la cendre ou l’on fait deux pas pour en redescendre d’un, puis on passe sur des blocs assez instables. Le soleil se lève à notre arrivée au sommet. Nous découvrons le cratère, notre guide a du souci à se faire le Merapi est un bien plus gros fumeur que lui.

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 Le cratère n’est pas vraiment un lieu accueillant, les parois sont tapissées de soufre et de nombreuses fumerolles s’échappent autour du dôme de lave. Elles produisent un bruit assez puissant, on aperçoit même quelques roches incandescentes peut être dues aux deux explosions que l’on a entendues la veille. Le volcan reste très actif, sa dernière grosse éruption date de 2010, et la prochaine ne devrait plus tarder. On prend soin de donner de l’eau et de la nourriture a notre guide et on redescend. Superbe vue sur le Merbabu durant tout le retour. Avant d’en finir, on traverse des cultures en terrasses, le guide ne manque pas de nous montrer des plants de tabac dans un champ « Good ! Good ! ». Oui oui, on n’en doute pas…

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Posted on: 4 mai 2013Yo et Laeti

7 thoughts on “L’ascension du volcan Merapi.

  1. superbe et fascinant , impressionnant le dôme de lave !!! j’espère que vous vous informez bien avant de monter sur les risques éventuels d’éruption !!! les volcans explosifs ne font pas de cadeau !!

  2. Bonjour ! On vient d’arriver à Yogyakarta en Indonésie et on voudrait faire l’ascension de Merbabu et y arriver au sommet . Ton article donne tellement envie ! On n’a jamais fait de trekking, on est 5 jeunes de 20 ans, est ce que c’est vraiment très éprouvant ? On a trouvé un guide qui nous propose de dormir dans une tente au milieu pour se reposer un peu. On ne se rend pas compte de la difficulté! Pourrais tu m’en parler ?
    Merci !

    1. Bonjour, si vous avez un guide et que vous coupez l’ascension avec une nuit en tente il n’y a pas de raison de se priver d’y aller. La difficulté est subjective, ça dépend, si vous avez l’habitude de faire un minimum de sport ca va aller, des conditions météo, de la motivation…si vous n’avez jamais fait de sommet ça va être que du bonheur en arrivant la haut, a votre place j’irai!

  3. Bonjour…je serais très intéressée pour avoir le contact a Selo du « Chef de Famille » qui a fait le guide pour vous. On aimerais bien un mec local et sympa pour monter le MERAPI. Merci pour ta réponse.

    1. Bonjour,

      Tout d’abord je tiens à m’excuser pour cette réponse tardive, concernant le chef de famille je n’ai malheureusement pas son contact. A Selo, de nombreuses personnes sauront vous guider, tout le monde sait comment monter au volcan…c’est tout droit!!!

  4. Bonjour,

    Nous souhaiterions faire cette ascension ainsi que celle du Mont Rinjani. Nous pratiquons régulièrement du sport (dont un peu de trail) Pensez vous que ces ascensions sont faisables en chaussures de trail?
    Merci beaucoup et super article 🙂
    Estelle

    1. Bonjour Estelle,

      Les ascensions sont faisables en chaussures de trail si vous en avait l’habitude. Néanmoins lors d’un trek sur plusieurs jours ou l’on porte le sac comme celui du Rinjani, les chaussures hautes peuvent vous protéger d’une entorse, de l’eau ruisselante et des innombrable scories ( petit cailloux volcaniques) qui vont se faire un plaisir de se glisser dans vos pompes.

      En ce moment l’activité du Mérapi est en hausse et l’accès au sommet doit être interdit, prenez les bons renseignement une fois sur place…

      Yohann

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