Everest Base Camp: Partie 1

Pour aller dans la région de l’Everest, deux solutions s’offraient à nous:

– prendre un avion Katmandou-Lukla, 250$ aller/retour par personne.
– prendre le bus Katmandou-Jiri, 6$ aller par personne, 12h de bus. Mais cette option rajoute 7  jours de marche.

 

Notre plan de départ était de prendre le bus et de commencer notre trek  à Jiri. Au moment de prendre nos tickets de bus à Katmandou, on s’est rendu compte que l’on était en plein Dashain : fête religieuse hindouiste très importante au Népal, à cette occasion plusieurs jours sont fériés. nous nous retrouvions donc coincés plusieurs jours à Katmandou.Le service aérien assurant un minimum de vol, nous avons donc pris l’avion en direction de Lukla.

Atterrissage en douceur à Lukla, malgré une piste de juste 500m de long et inclinée à 12 degrés. Soulagement dans le petit avion, quelques semaines auparavant des passagers n’ont pas eu cette chance, les accidents sont fréquents sur cette ligne…

Nous débarquons dans le Sagarmatha National Park (Sagarmatha est le nom Népalais de l’Everest). Deux jours de marche et nous arrivons à Namche Bazaar située à 3440m d’altitude, capitale du pays Sherpa (le peuple Sherpa est un groupe ethnique originaire du Tibet, Il y a environ 500 ans, les sherpas ont quittés la province du Kham, située dans l’Est du Tibet, pour venir s’établir dans les hautes vallées Himalayennes du Népal, notamment au pied du mont Everest. A tort les touristes occidentaux ont tendance à associer l’appellation Sherpas pour tous les guides et porteurs travaillant dans les montagnes himalayennes). Ici et dans tout le parc national les prix sont multipliés par 3 ou par 4 par rapport à Katmandou, l’absence totale de route et l’aspect touristique de ces vallées en sont les raisons principales.

Malgré notre précédent trek et notre bonne condition physique, nous restons vigilant au sujet de notre acclimatation. Le mal des montagnes n’est pas un mal à prendre à la légère,  en effet, aux alentours de 5000m d’altitude la quantité d’oxygène diminue de moitié par rapport au niveau de la mer, ce qui nécessite une montée lente et progressive afin que le corps s’adapte à cette raréfaction.   D’ailleurs, nous avons été témoins des risques encourus. Lors de notre nuit  à Namche Bazaar, une femme de 40 ans, redescendue d’urgence est arrivée dans notre lodge, placée sous oxygène,  son état était critique (pouls à 30), le médecin parlait d’oedème cérébrale. Le lendemain matin, après une nuit sous surveillance et sous oxygène, elle avait repris des forces et son rythme cardiaque était revenue a la normale. Ouf! Que cela nous serve de leçon, nous serons plus que prudent… Malheureusement des accidents arrivent chaque année, comme dans tout milieu naturel.

Après avoir quittés Namche Bazaar, le spectacle qui s’offre à nous est de plus en plus impressionnant et nous ne sommes pas encore au pied de ses géants de roche et de glace. Nous avançons doucement dans la vallée, au fond de celle-ci : le Lhotse (8516 m), le Nuptse (7861 m) et l’Everest (8848 m), un peu plus près sur la gauche l’Ama Dablam (6856 m); sublime.

Une longue montée et nous arrivons à Tengboche (3900 m). La nuit est glaciale et il se met à neiger, ayant pour seule isolation du contre-plaqué en bois et une tôle la température de la chambre descend sous zéro pendant la nuit, nous décidons que dorénavant nous ne dormirons que dans des habitations en pierres (ce ne sera pas la dernière fois). Au matin, après une visite du temple bouddhiste, nous marchons une heure et traversons une magnifique forêt de rhododendron puis nous posons nos sacs pour une journée de repos.

Nous passons l’après-midi dans la salle commune du lodge, je regarde un livre écrit par un médecin américain spécialiste de l’Everest. Le propriétaire me lance “I’am in the book”, je tourne quelques pages et découvre que en 1993, lors d’une ascension, une chute de 100m dans une crevasse lui brisa les deux chevilles et il passa 48h à attendre les secours. Ses chevilles réparées, Nima Tashi Tshering Sherpa à depuis grimpé à 10 reprises le sommet de l’Everest et bien d’autres sommets alentours…
Plus tard, nous partageons la soirée avec un groupe d’espagnols revenant de l’Island Peak, ceux-ci ayant rempli leur sac à dos de chorizos, auront la gentillesse de nous en offrir à volonté et même de nous en laisser pour notre pique-nique du lendemain, un vrai délice dans cette contrée délaissée par la viande!

Nous continuons progressivement notre marche, une nuit à Dingboche puis nous passons deux nuits à Chukung. À cette occasion nous nous acclimatons, nous reposons et allons-nous balader près du lac Imja (lac glaciaire, dont le niveau augmente chaque année dû à la fonte des glaces, menaçant  de se déverser dans la vallée) et grimpons sur le Chukung Ri (5500 m). Un bain de soleil au sommet nous permet d’apprécier la face sud du Nuptse (7861 m) et du Lhotse (8516 m), l’Island Peak, le Makalu (8463 m), l’Ama Dablam (6856 m),et leurs glaciers qui plongent vers la vallée.

Posted on: 22 novembre 2012Yo et Laeti

3 thoughts on “Everest Base Camp: Partie 1

  1. Coucou les brestois!

    On est ravie de voir ces photos et rassurés en même temps de votre retour dans la vallée. Vous nous donnez beaucoup envie, je pense que nous serons obligés de revenir au Népal plus tôt que prévu pour faire ce merveilleux trek. Vos photos sont sublimes!
    On a hate de voir la suite…

    Bisous à tous les 2
    Pep’s and Djé

    PS: Laeticia nous avons pris en photo le petit bateau bleu!!! On prend l’apéro en pensant à vous et on vous garde un saucisson de savoie pour votre retour!

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