Randonnee

Le trek du Salkantay et le Macchu Picchu!

Nous arrivons à Cuzco après un trajet interminable de 21 h de bus. Nous arrivons donc à la nuit tombée pour chercher un hôtel petit budget, ce qui apparemment n’est pas chose facile ici ! 10 minutes plus tard nous sommes installés dans une chambre correcte avec salle de bain pour seulement 25 soles à deux, en plein centre. On cherche le piège, on ne le trouve pas. La soirée passe et aux alentours de 23h nous comprenons pourquoi nous ne payons pas cher, l’hôtel est juste au-dessus d’une discothèque! Nous passons deux jours à Cuzco pour se réacclimater (la ville est à 3400 mètres) et faire nos préparatifs pour le trek du Salkantay. Il y a différents moyens d’atteindre le Macchu Picchu, celui-ci en fait partie.

Véritable concentré du Pérou, ce trek commence par un col de haute altitude au pied du Nevado Salkantay et ses glaciers, puis il descend dans une vallée au climat subtropical et passe par la merveille archéologique du Pérou avant de remonter vers les hauts plateaux.

6 jours, 110 km, d+ 4100, d- 3650.

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J1 : Mollepata (2900 m) -> Soraypampa (3850 m), 21 km,  D+ 1000 m.

Nous arrivons un jour avant le départ à Mollepata, un petit village andin. On loge chez un couple de petits vieux vraiment sympas. Le premier jour de marche est plutôt long, on longe une piste qui s’approche de la cordillère Vilcabamba et on monte la tente près d’un torrent.

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J2 : Soraypampa (3850 m) -> Chaullay (2900 m),  22 km,  D+ 800 m, D- 1750 m.

On continue à monter vers le Salkantay Pass (4630m), très vite le chemin disparaît sous la neige, c’est que le sud du Pérou subit des chutes de neige sans précédent depuis quelques semaines. Arrivés au col, on a une vue terrible sur le Nevado Salkantay (6271 m), le plus haut sommet de la cordillère Vilcabamba. Mais on n’est pas tout seul, ce trek est plus fréquenté que les précédents, on croise pas mal de groupe dont un de Français. La descente est longue et le temps incertain.

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J3 : Chaullay (2900 m) -> La Playa (2150 m),  13 km, D- 800 m

Il a plu toute la nuit, nous on est bien au sec dans notre tente, par contre les autres ont pataugé toute la nuit, on en voit même certains qui écopent carrément leur tente. Encore une fois on est bien content de faire tout ça sans agence. Car malgré les 200 dollars que paye chaque client, les agences  n’investissent pas dans des tentes correctes. Tout le monde s’en va, nous, on reste en espérant que la pluie s’arrête, vers midi il pleut toujours mais on se décide enfin à partir. Ça mouille mais on est plutôt content car le chemin traverse la forêt subtropicale, ça faisait bien deux mois que l’on n’avait pas vu de la végétation digne de ce nom. On aperçoit des colibris et des perruches et on traverse des cultures de café, fruit de la passion et banane. On arrive à La Playa, petit village qui porte très mal son nom sous une pluie battante, on n’a vraiment pas envie de monter la tente avec toute cette humidité. Alors on prend un minibus pour Santa Teresa, dix kilomètres plus loin, où l’on trouvera un petit hôtel.

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J4 : Hydroelectrica (1750 m) -> Aguas calientes (2100 m),  14 km, D+ 300 m.

La pluie s’est arrêtée ! On prend un minibus qui nous dépose au début du chemin de fer. Ensuite, on longe les rails sur 14 km au fond d’une vallée encaissée. C’est joli, parfois, on a des vues sur les ruines du Macchu Picchu perchés sur sa montagne. On arrive à Aguas Calientes, ville hôtel au pied du site, nous achetons nos entrées pour le lendemain, à 52 dollars par personne !

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J5 : Aguas calientes (2100 m)  -> Montana Macchu Picchu (3080 m), 12 km – D+ 1100 m.

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Pour aller au site il y a deux solutions, soit payer 18 dollars pour 10 minutes de bus, soit monter 1746 marches. On se lève tôt et on choisit la deuxième option. Le lever de soleil sur les ruines est magique, ensuite on continue de monter jusqu’au sommet de la Montana Macchu Picchu (3080 m) encore 2360 marches mais ça en vaut la peine ! Là haut, on voit la vallée de l’Urubamba, le site archéologique et la cordillère Vilcabamba. Après ça, on redescend et on visite les ruines, parfois on tend l’oreille pour glaner quelques informations auprès d’un guide.  Les archéologues semblent d’accord pour dire que le site était un important centre cérémoniel pour les Incas, pour les détails et les dates, les études se perdent en conjonctures diverses, que chaque guide interprète à sa façon…

 

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J6 : Aguas calientes (2100 m) ->  Piscacucho (2650 m), 28 km, D+ 750 m

Pour repartir d’Aguas Calientes on remonte la vallée de l’Urubamba sur 28 km toujours le long des rails, on ne paye pas le train du Macchu Picsou (54 dollars pour 40 km). A pied, c’est long mais c’est beau, la forêt subtropicale se transforme en paysages alpin puis on retrouve les hauts plateaux hérissés d’eucalyptus. On termine bien fatigués à Pisacucho, au pied du massif Nevado Veronica (5642 m).

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Le trek de Santa Cruz.

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4 jours, 3 nuits, 43 km, +2300 m, -1700 m.

Ce trek est un classique de la région, pouvant se faire dans les deux sens. Le topo est simple, on monte une vallée, on passe un col à 4750 mètres et on redescend l’autre vallée.

Nous somme partis de Cashapampa sur les hauteurs de Caraz, la première journée, c’est sous un soleil de plomb que nous grimpons vers le premier campement. Arrivés au bivouac, on se retrouve à coté de trois Français, Bastien, Barthelemy et Helena. Les présentations faites, ils nous annoncent qu’ils ont un jeu de tarot! C’est génial ca fait plus d’un an qu’on y pas joue. On enchaine les parties autant que les tasses de maté de coca (très bon pour l’acclimatation).

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Le lendemain c’est donc à 5 que l’on marche sous le soleil. Nous faisons plusieurs kilomètres sur un faux plat et traversons une mer de sable qui se trouve être le résultat d’un gigantesque éboulement survenu l’année passée.

On s’arrête manger devant l’Alpamayo (5947 m) et son glacier, malheureusement les nuages obscurcissent le paysage. Le camp numéro deux se trouve au pied du col de Punta Union (4750 m), étape du lendemain.

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Le matin on se lève perplexe, car dans la nuit nous avons eu pas mal de pluie. On ouvre la tente, il fait toujours gris, ça caille, des flocons virevoltent. Malgré tout, on se lance dans l’ascension du col en espérant une éclaircie. C’est raté, la neige et le vent redoublent, les mains et les pieds commencent à geler, on est dans le dur. On finit par arriver au col mais c’est rageant d’avoir fait tout ça pour avoir une visibilité nulle. On commence à descendre, il pleut. On se met à prier le Grand Inca, pour qu’il daigne nous accorder un peu de chaleur, ça ne marche pas tout de suite mais le soleil finit par arriver. On monte les tentes pour une dernière nuit.

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L’ultime journée, on descend dans une large vallée, bah il fait super beau, on est content mais on a un peu l’impression de s’être fait avoir sur le temps de la veille, la météo s’est joué de nous!

Vaqueria, c’est le hameau qui signe la fin du trek. On arrive juste à temps pour monter dans un bus direction Huaraz. Le trajet en bus est super beau (voir plus beau que le trek lui-même), on passe un col et on se retrouve face à Moooosieur Huascaran, point culminant du Pérou avec ses respectables 6768 m.

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A Huaraz on décide d’aller boire un petit cuba libre pour fêter ça, on choisit au hasard le Bonustrack…et on y reste jusqu’au matin. On redécouvrira que l’aspirine ne sert pas que contre le mal des montagnes…

On prend quelques jours de repos, avant de partir faire un autre trek, plus long, plus dur mais surtout beaucoup plus beau!

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