Trek

Paso del Viento (et pas qu’un peu).

 

L’idée de cette rando est d’avoir une vue sur le « Campo Hielo » (champ de glace), qui se trouve derrière les tours de granite d’El Chalten, ce champ de glace est la troisième plus grande calotte glaciaire au monde après l’Antarctique et le Groenland, rien que ça! Une rando qui un a goût plus sauvage que la précédente, il  y a beaucoup moins de monde dans cette partie du parc, un torrent à franchir en tyrolienne et des sentiers de haute montagne.

3 jours, 48 km, +2200m, -2200m.

Le premier jour on part d’El Chalten pour rejoindre un campement dans la vallée du Rio Tunnel à travers des paysages alpins, beaucoup de vent à signaler sur la fin du parcours mais le campement est lui bien abrité.

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Le deuxième jour avant de partir du camp on rencontre Etan, un Néo-Zélandais, la journée étant assez engagée, il préfère être accompagné et en plus il a des baudriers pour nous faire traverser la rivière à l’aide de la tyrolienne et non à gué, c’est parfait.

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Après avoir passé une moraine, on se retrouve à marcher sur un beau glacier pendant 2 kilomètres.

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Ensuite ça monte, nous prenons de la hauteur et nous avons vu sur un deuxième glacier encore de belle taille. Cela a de la gueule…

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On arrive sur un large col, où l’on voit la calotte glaciaire, c’est impressionnant!  Pas mal de vent au col mais ca va, cela nous amuse.

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A la fin de la journée, après avoir redescendu et traversé la tyrolienne dans l’autre sens, le vent se met à souffler de façon hallucinante, aspirant l’eau des lacs à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. On gère mais la progression est délicate, ca nous amuse toujours car tous les trois on n’a jamais vu un vent pareil. A quelques centaines de mètres du campement, une nouvelle rafale arrive beaucoup plus forte que les autres, Laeti et Etan flairent le danger et se jettent par terre, pas moi. Un hurlement assourdissant se fait entendre, le temps que je comprenne que ce n’est pas bon et c’est déjà trop tard, j’ai pris trop vitesse, je vole déjà, je ne contrôle plus rien. Je m’écrase comme une pauvre m…. une petite dizaine de mètres plus loin sur un tas de pierre.

Le hurlement de la rafale s’arrête, je suis sonné, c’est le moment de doute où j’ai mal partout et je me demande combien d’os je me suis cassé.  J’entend Etan, complètement halluciné: « you flew men, you flew!!! » Suivi d’un « how bad is it?”. Bilan : voler contre son gré c’est désagréable, ca fait une bosse à la tête et surtout une entorse au genou. Rien de grave mais c’est une mauvaise nouvelle car on avait encore de belles ballades de prévues.

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Le troisième jour, lors du retour sous la pluie à El Chalten, on s’est beaucoup moins marré qu’à l’aller.

 

La traversée des Andes.

 

5 jours, 80 Kilometres, D+ 1500 m, D-  2000 m.

On a donc réussi à décrocher quelques informations sur cette traversée. Elle durerait cinq ou six jours, du paso Léon en Argentine jusqu’à Cochamo sur les rives du Pacifique au Chili. Quelques mots reviennent sans cesse: boue, forêt, humidité et isolement! Bon ça a l’air chouette! On retrouve Anthony à Bariloche pour s’organiser et surtout acheter une semaine de provision.
Un détail qui a son importance : c’est un aller simple. Cette fois ci, il n’est pas question de laisser les affaires inutiles à la marche, on portera tout. Le lendemain, on part donc, menhir sur le dos, jusqu’à une intersection sur la route 40. On parcourt tant bien que mal les 43 km en stop jusqu’à la frontière. Le douanier nous indique un chemin pour descendre près du rio Manso, une rivière couleur menthe. On plante la tente et on se met à pécher. Notre canne attrape sa première truite!

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1er jour : passage de douane.
On part faire nos tampons de sortie à la douane Argentine, on marche un kilomètre on traverse le rio Manso puis on tamponne du coté Chilien. C’est peut être la douane la plus tranquille du monde, une petite maison au milieu d’un champ ou broutent des chevaux…à l’intérieur un agent souriant visiblement heureux d’avoir quelque chose à faire et des gens avec qui discuter! On continue sur une dizaine de kilomètre, le chemin est pas évident à négocier avec nos menhirs mais on s’en sort. On trouve un petit coin d’herbes pour poser nos tentes.

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2eme jour : poisson à profusion.

Il pleut de six heures à midi. Les chemins sont détrempés. Alors on décide de ne pas marcher aujourd’hui, on se cale sur une petite pointe rocheuse non loin du campement, il n’y a que nous, les condors et les poissons. Et notre canne pêche a été une vrai pourfendeuse de truite!

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3eme jour : promenons nous dans les bois.

On quitte avec un petit pincement au cœur le nourricier rio Manso et on monte jusqu’au lac Vidal Gomez. On croise de temps en temps des petites habitations en bois. On longe le lac sur toute sa longueur. Pour l’instant ca va, le chemin est humide mais ça reste raisonnable, ça ne va pas durer. On campe au bord du lac, sur le terrain d’un couple d’une cinquantaine d’années. Ils vivent à 50 km de la première route alors on peut vous dire que ici  ils ne sont pas emmerdés.

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4 eme jour: danse avec la boue.

Dur, dur, une succession de montées et de descentes dans des tranchées boueuses de plusieurs mètres de profondeur, dans les tréfonds de la forêt humide notre progression est lente, il faut enjamber des troncs, traverser des rivières à gué et essayer de ne pas se vautrer! On campe à el Arco, une armée de taons nous attendent sur place, le combat fait rage jusqu’au coucher du soleil. Dommage pour eux, nous sommes devenus experts pour les éclater!

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5eme jours : la vallée des merveilles.

On descend la vallée de Cochamo, ici il y a des sommets de granite qui feraient penser à un petit Yosemite! C’est juste magnifique ! il y a aussi un tobogan en granite qui serait un endroit parfait si l’eau n’était pas si glacée. On n’est plus très loin de la route alors du coup on commence à croiser pas mal de monde. On aimait bien notre isolement alors on passe le camping de la Junta et on s’arrête dans une clairière à 1heure de là.

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6 eme jours : viande!

On marche encore quelques heures, puis on arrive à Cochamo, un petit village sur les bords d’un fjord.

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Cuzco et le tour de l’Ausangate.

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Cuzco a été la capitale de l’éphémère Empire Inca, c’est qu’ils n’ont pas eu vraiment de chance…Les Incas sont restés une puissance régionale pendant plusieurs siècles et c’est seulement au XV eme siècle qu’ils se sont lancés dans une conquête qui étendra leur empire sur 4000 kilomètres de long, de Santiago du Chili à Quito. C’était sans compter sur l’arrivée d’une poignée d’espagnol, conduits par Francisco Pizaro en 1531. Les armes rudimentaires des incas ne faisaient pas le poids contre Les Espagnols, avec leurs grosses armures, leurs épées, leurs microbes et l’aide de nombreuses tribus récemment conquises par les Incas alors bien contentes de se venger. Imaginer la tête des pillards espagnols lorsqu’ils ont découvert que l’un des temples de Cuzco était recouvert de 700 feuilles d’or de 2 kilos chacune! S’ensuit un des plus grands holdups de l’Histoire, des massacres, la domination des Espagnols. Puis viendra l’indépendance du Pérou et la naissance d’une civilisation hybride, andine et latine.

Aujourd’hui cette jolie ville déborde d’hôtels de boutiques et de restaurants, c’est que, les attractions archéologiques et naturelles ne manquent pas dans la région!

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Un peu plus haut, autour de l’Ausangate.

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4 jours, 45 km, D+2300 m, D- 2400, altitude moyenne: 4650 m.

On n’a pas mal hésité à faire cette randonnée, on pensait avoir eu notre dose de marche et que les paysages n’étaient pas aussi beaux que lors de nos précédentes sorties, à tort ! L’isolement et la quantité de glacier que l’on peut approcher de très prés donnent à ce trek des airs de bout du monde.

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De Cuzco, il faut compter trois heures de bus pour arriver à Tinke, ici toutes les femmes portent encore l’habit et le chapeau traditionnel. On passe un check point, il faut payer 10 soles par personne et s’inscrire dans le registre. En l’examinant, on se rend compte que nous sommes les seuls à partir ce jour-là ! A la fois, c’est bien et à la fois non, c’est toujours rassurant de pouvoir converser avec d’autres groupes et surtout avec leurs arrieros en cas de problèmes.

La première étape, peu intéressante se passe sur une piste qui s’approche du hameau d’Upis, où se trouvent des sources chaudes. A peine 20 mètres après le check point, un chauffeur de 4×4 s’arrête et nous propose de nous avancer. Ce n’est pas trop dans l’esprit mais  nous n’hésitons pas, vamos !

Après quelques kilomètres à manger la poussière à l’arrière du Pick-up, il nous dépose, ainsi que Isabel et Eraclito montés en cours de route. Ceux là habitent prés de notre campement et ils se proposent comme guide. Ils vivent seulement de l’élevage et de la vente de la laine d’alpaga, pendant qu’ils marchent ils ne perdent pas de temps et filent de la laine. On monte la tente sous la grisaille, on n’est toujours pas convaincu de la beauté des lieux.

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Deuxième jour :

La nuit était bien fraiche à 4500 mètres, mais le soleil vient toquer à la bâche de la tente. Ca nous motive bien, on passe le premier col à 4780 mètres, des gros nuages commencent à se former. On contourne l’Ausangate (6384 m) par le sud et on se dit que finalement cette rando envoie du pâté ! La face sud-ouest est entièrement recouverte de glace dont la course se termine dans une dizaine de lacs différents. Après la pause déjeuner, cela se gâte, c’est carrément un orage qui nous cours après. Ben nous la foudre sur ce genre de terrain dégagé et avec des bâtons en métal dans les mains, hé ben on n’aime pas trop, alors on se grouille. Nous contournons toujours la montagne et le maudit nuage est bloqué par le sommet du vénérable Ausangate! On bivouac complètement seul à 4750 m, au bord d’un lac nommé Ausangatecocha, c’est plutôt pas mal ! 🙂

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Troisième jour :

Du campement, ça continue de monter jusqu’à  4850 mètres, pour en fin de compte redescendre au creux d’une vallée. Nous verrons ici la seule personne en trois jours de marche, un vieux bonhomme la peau brûlée par le froid et le soleil, comparer ses pieds à celui d’un hobbit serait presque un compliment tellement la corne semble avoir remplacé la moindre parcelle de peau. Il essaie de nous parler en quechua, forcement au début on ne comprend rien, puis il continue dans le langage universel des signes. Il nous dit « vous là les gringos, ici c’est chez moi alors filez-moi des gâteaux ! », on lui répond nous aussi dans le langage des signes «  Ecoutes papi, désolé, mais nous on n’a pas de mules, on se trimballe tout dans nos sacs qui pèsent une tonne à cette altitude, et on prévoit notre nourriture au gramme. Mais c’est ton jour de chance, on a sans le vouloir acheté des gâteaux au beurre de cacahuète, et nous tu vois, on n’aime pas trop ça, alors on va te les donner ». Il est content et repart les poches pleines de gâteaux, nous on est plus léger pour attaquer ce col à 5130 m.

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On n’était pas allé aussi haut depuis le Népal ! Doucement mais surement on arrive là-haut, le massif entier se découvre. A partir de maintenant on surnommera la rando « El camino de los glacieres ». Il y en a de toutes sortes : suspendus, effondrés, encaissés, déchiquetés, un autre finissant directement dans un lac de couleur rouge, et puis vu que nous sommes en 2013, il faut se l’avouer, pas mal de glaciers ont aussi disparu…Comme souvent, une descente augure une nouvelle remontée. La journée est longue, on termine de marcher à 17h  et on campe à Jampa (4650 m).

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Quatrième jour :

Bien au chaud dans nos duvets on ne s’est pas rendu compte qu’Il a fait très froid (-10), toute notre eau est gelée! On se dépêche de ranger les affaires, car être touts seuls dans la montagne c’est sympa mais c’est samedi et on irait bien passer la soirée à Cuzco ! Mais pour cela on doit doubler l’étape pour rejoindre Tinke dans la journée.

On monte vers le col de Jampa (5050 m) qui contourne le massif par le nord, on est encore une fois surpris, on pensait le plus beau derrière nous, mais non ! L’Ausangate nous gâte jusqu’au bout ! On peut voir Le Pico de los Très (6093 m) ses glaciers, des vigognes sauvages, puis la descente entre les lacs turquoises…Magnifiques!

Vers 14 h, dans la descente on croise un groupe puis un deuxième, et enfin un village. Sur notre plan il était noté comme campement, c’est en fait un vrai village avec une piste et des motos, on nous propose de nous conduire à Tinke pour 5 soles et ainsi shunter les 12 derniers kilomètres. Mais oui ! Après 4 jours à se trainer, la sensation de vitesse dans ces paysages immenses était excellente !

Nous étions de retour à Cuzco en fin d’après-midi, la suite vous la connaissez une douche, un burger, une bière(s) et un bon lit …

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 Une petite vidéo sur Cuzco et sa région:

 

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Le trek du Salkantay et le Macchu Picchu!

Nous arrivons à Cuzco après un trajet interminable de 21 h de bus. Nous arrivons donc à la nuit tombée pour chercher un hôtel petit budget, ce qui apparemment n’est pas chose facile ici ! 10 minutes plus tard nous sommes installés dans une chambre correcte avec salle de bain pour seulement 25 soles à deux, en plein centre. On cherche le piège, on ne le trouve pas. La soirée passe et aux alentours de 23h nous comprenons pourquoi nous ne payons pas cher, l’hôtel est juste au-dessus d’une discothèque! Nous passons deux jours à Cuzco pour se réacclimater (la ville est à 3400 mètres) et faire nos préparatifs pour le trek du Salkantay. Il y a différents moyens d’atteindre le Macchu Picchu, celui-ci en fait partie.

Véritable concentré du Pérou, ce trek commence par un col de haute altitude au pied du Nevado Salkantay et ses glaciers, puis il descend dans une vallée au climat subtropical et passe par la merveille archéologique du Pérou avant de remonter vers les hauts plateaux.

6 jours, 110 km, d+ 4100, d- 3650.

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J1 : Mollepata (2900 m) -> Soraypampa (3850 m), 21 km,  D+ 1000 m.

Nous arrivons un jour avant le départ à Mollepata, un petit village andin. On loge chez un couple de petits vieux vraiment sympas. Le premier jour de marche est plutôt long, on longe une piste qui s’approche de la cordillère Vilcabamba et on monte la tente près d’un torrent.

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J2 : Soraypampa (3850 m) -> Chaullay (2900 m),  22 km,  D+ 800 m, D- 1750 m.

On continue à monter vers le Salkantay Pass (4630m), très vite le chemin disparaît sous la neige, c’est que le sud du Pérou subit des chutes de neige sans précédent depuis quelques semaines. Arrivés au col, on a une vue terrible sur le Nevado Salkantay (6271 m), le plus haut sommet de la cordillère Vilcabamba. Mais on n’est pas tout seul, ce trek est plus fréquenté que les précédents, on croise pas mal de groupe dont un de Français. La descente est longue et le temps incertain.

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J3 : Chaullay (2900 m) -> La Playa (2150 m),  13 km, D- 800 m

Il a plu toute la nuit, nous on est bien au sec dans notre tente, par contre les autres ont pataugé toute la nuit, on en voit même certains qui écopent carrément leur tente. Encore une fois on est bien content de faire tout ça sans agence. Car malgré les 200 dollars que paye chaque client, les agences  n’investissent pas dans des tentes correctes. Tout le monde s’en va, nous, on reste en espérant que la pluie s’arrête, vers midi il pleut toujours mais on se décide enfin à partir. Ça mouille mais on est plutôt content car le chemin traverse la forêt subtropicale, ça faisait bien deux mois que l’on n’avait pas vu de la végétation digne de ce nom. On aperçoit des colibris et des perruches et on traverse des cultures de café, fruit de la passion et banane. On arrive à La Playa, petit village qui porte très mal son nom sous une pluie battante, on n’a vraiment pas envie de monter la tente avec toute cette humidité. Alors on prend un minibus pour Santa Teresa, dix kilomètres plus loin, où l’on trouvera un petit hôtel.

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J4 : Hydroelectrica (1750 m) -> Aguas calientes (2100 m),  14 km, D+ 300 m.

La pluie s’est arrêtée ! On prend un minibus qui nous dépose au début du chemin de fer. Ensuite, on longe les rails sur 14 km au fond d’une vallée encaissée. C’est joli, parfois, on a des vues sur les ruines du Macchu Picchu perchés sur sa montagne. On arrive à Aguas Calientes, ville hôtel au pied du site, nous achetons nos entrées pour le lendemain, à 52 dollars par personne !

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J5 : Aguas calientes (2100 m)  -> Montana Macchu Picchu (3080 m), 12 km – D+ 1100 m.

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Pour aller au site il y a deux solutions, soit payer 18 dollars pour 10 minutes de bus, soit monter 1746 marches. On se lève tôt et on choisit la deuxième option. Le lever de soleil sur les ruines est magique, ensuite on continue de monter jusqu’au sommet de la Montana Macchu Picchu (3080 m) encore 2360 marches mais ça en vaut la peine ! Là haut, on voit la vallée de l’Urubamba, le site archéologique et la cordillère Vilcabamba. Après ça, on redescend et on visite les ruines, parfois on tend l’oreille pour glaner quelques informations auprès d’un guide.  Les archéologues semblent d’accord pour dire que le site était un important centre cérémoniel pour les Incas, pour les détails et les dates, les études se perdent en conjonctures diverses, que chaque guide interprète à sa façon…

 

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J6 : Aguas calientes (2100 m) ->  Piscacucho (2650 m), 28 km, D+ 750 m

Pour repartir d’Aguas Calientes on remonte la vallée de l’Urubamba sur 28 km toujours le long des rails, on ne paye pas le train du Macchu Picsou (54 dollars pour 40 km). A pied, c’est long mais c’est beau, la forêt subtropicale se transforme en paysages alpin puis on retrouve les hauts plateaux hérissés d’eucalyptus. On termine bien fatigués à Pisacucho, au pied du massif Nevado Veronica (5642 m).

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Le trek de Santa Cruz.

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4 jours, 3 nuits, 43 km, +2300 m, -1700 m.

Ce trek est un classique de la région, pouvant se faire dans les deux sens. Le topo est simple, on monte une vallée, on passe un col à 4750 mètres et on redescend l’autre vallée.

Nous somme partis de Cashapampa sur les hauteurs de Caraz, la première journée, c’est sous un soleil de plomb que nous grimpons vers le premier campement. Arrivés au bivouac, on se retrouve à coté de trois Français, Bastien, Barthelemy et Helena. Les présentations faites, ils nous annoncent qu’ils ont un jeu de tarot! C’est génial ca fait plus d’un an qu’on y pas joue. On enchaine les parties autant que les tasses de maté de coca (très bon pour l’acclimatation).

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Le lendemain c’est donc à 5 que l’on marche sous le soleil. Nous faisons plusieurs kilomètres sur un faux plat et traversons une mer de sable qui se trouve être le résultat d’un gigantesque éboulement survenu l’année passée.

On s’arrête manger devant l’Alpamayo (5947 m) et son glacier, malheureusement les nuages obscurcissent le paysage. Le camp numéro deux se trouve au pied du col de Punta Union (4750 m), étape du lendemain.

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Le matin on se lève perplexe, car dans la nuit nous avons eu pas mal de pluie. On ouvre la tente, il fait toujours gris, ça caille, des flocons virevoltent. Malgré tout, on se lance dans l’ascension du col en espérant une éclaircie. C’est raté, la neige et le vent redoublent, les mains et les pieds commencent à geler, on est dans le dur. On finit par arriver au col mais c’est rageant d’avoir fait tout ça pour avoir une visibilité nulle. On commence à descendre, il pleut. On se met à prier le Grand Inca, pour qu’il daigne nous accorder un peu de chaleur, ça ne marche pas tout de suite mais le soleil finit par arriver. On monte les tentes pour une dernière nuit.

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L’ultime journée, on descend dans une large vallée, bah il fait super beau, on est content mais on a un peu l’impression de s’être fait avoir sur le temps de la veille, la météo s’est joué de nous!

Vaqueria, c’est le hameau qui signe la fin du trek. On arrive juste à temps pour monter dans un bus direction Huaraz. Le trajet en bus est super beau (voir plus beau que le trek lui-même), on passe un col et on se retrouve face à Moooosieur Huascaran, point culminant du Pérou avec ses respectables 6768 m.

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A Huaraz on décide d’aller boire un petit cuba libre pour fêter ça, on choisit au hasard le Bonustrack…et on y reste jusqu’au matin. On redécouvrira que l’aspirine ne sert pas que contre le mal des montagnes…

On prend quelques jours de repos, avant de partir faire un autre trek, plus long, plus dur mais surtout beaucoup plus beau!

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Le trek de Quilotoa

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Première étape à Latacunga, une ville sans grand intérêt à une centaine de kilomètres au sud de Quito. A l’Hôtel on fait connaissance de Mélanie une Suissesse et de trois Allemands, Lars, Martin et Sarah. Marcher à deux c’est bien, mais à 6 c’est encore mieux! Alors le lendemain, on part tous ensemble à la Laguna Quilotoa pour un trek de trois jours. La laguna est en fait un vaste cratère volcanique rempli par un lac. Le premier jour nous faisons le tour du cratère, ce qui, contenue des 3900 mètres d’altitude et de notre faible acclimatation n’est pas aisé. Le jour suivant nous traversons des cultures de lupin, un village et un ravin et après une marche de 5h nous arrivons au village de Chugchilan.  On y fera la rencontre de deux Français, Moira et Alban. Les Allemands s’arrêtent là et vont à Baños.

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Nous autres francophones repartons pour une journée de marche supplémentaire. Cette journée sera  superbe au point de vue des paysages mais plus compliqué niveau orientation! Le gérant de l’auberge Cloud Forest  à Chugchilan (Allez-y, c’est  une bonne adresse !), nous a dessiné une « carte » qui nous doit nous permettre de ne pas nous perdre et de rejoindre le village d’Isinlivi.

On se met en route en descendant dans la Quebrada de Toachi, dans le fond de ce canyon nous débouchons sur un village et commençons à longer la rivière. Jusque-là pas de souci, la suite s’avère un peu plus compliquée.

La carte :

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Sans surprise « la carte » se révèle un peu légère !

Le pont :

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Premier détour, on traverse un vieux pont genre vraiment pourri, quelques mètres plus loin on s’enfonce dans les marécages. On repart dans l’autre sens, on passe un autre pont, on monte sur une colline, ce n’est toujours pas le bon chemin, on redescend ! Sur le téléphone on a une trace GPS qui va jusqu’à Isinlivi, on la suit et on découvre trop tard que la personne qui a gentiment partagé son trajet sur le net, a en réalité fait un détour monstre. On arrive en fin de journée au village.

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Le lendemain après un rapide passage au marché hebdomadaire de la région, on se rend à Baños.

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Caldeira du Tengger, Bromo et Semeru (ou pas).

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La Caldeira du Tengger et son cratère fumant du Bromo sont des attractions à Java, le genre d’endroit que toutes les agences de voyages proposent à tour de bras. Après un trajet de bus d’une journée nous arrivons à Malang, au pied du complexe volcanique. On demande à tout hasard le prix du transport jusqu’à Cemero Lawang (le départ du trek). On découvre une spécificité mathématique unique avec cette destination, le coût du trajet est inverse à la distance !

Bizarrement le vendeur n’a pas su nous expliquer pourquoi à Yogyakarta, située pourtant trois cents kilomètres plus loin le prix était de 150000 rupiahs (12 euros) et que au pied du volcan il monte à 480000 rupiahs (40 euros). Tous payent sans poser de questions, nous nous prenons un bus public et un bemo et on arrive à destination pour 3 euros chacun. Lors des deux premiers jours de marche il n’y pas de point d’eau alors à Cemero Lawang, nous lestons copieusement nos sacs à dos du précieux liquide.

 

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Le premier jour on ne fait que monter sur le rempart sud de la caldeira, on trouve un endroit idéal pour bivouaquer à 2700 mètres. On est tous seuls, la vue est superbe. Au milieu de la caldeira du Tengger tapissée de brume, il y a au premier plan le cône verdâtre du Batok, le cratère du Bromo et ses volutes de gaz et au loin le volcan Semeru. C’est le sommet de Java avec 3676 m, il a la charmante particularité de nous faire une petite éruption toutes les 30 à 50 minutes, si tous se passe bien (ne vous rassurez pas, cela n’a pas été le cas) nous serons au sommet dans quatre jours.

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Nous sommes debout très tôt pour ne pas rater le lever de soleil,  on descend le rempart, nous faisons un passage éclair en zone ultra touristique pour voir le cratère du Bromo.

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 Ça  c’est fait ! Maintenant il nous faut traverser les cendres puis la savane de la caldeira en plein cagnard. Au bout d’un moment (plutôt long) on arrive au pied du rempart opposé à celui où l’on a dormi la veille, ben ce n’est pas gagné, on distingue vite fait un chemin qui monte en lacets sur le flanc mais il est recouvert par une savane qui arrive à hauteur d’épaule. La tête de Laeti dépasse tout juste des hautes herbes, assez pour m’adresser des regards noirs et une soufflante bien méritée sur mon prétendu itinéraire. Après 90 minutes d’une montée épique on arrive sur une piste qui descend tranquillement jusqu’à Ranu Pane, on mange un riz frit dans un resto (il va avoir son importance) puis l’on campe près d’un lacs où l’on rencontre un groupe d’étudiants de Jakarta qui se lancent eux aussi dans l’ascension du Semeru.

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On repart de Ranu Pane les sacs pleins de vivres pour quatre jours, on ne sait plus très bien si la montagne est sous nos pieds ou sur notre dos…enfin bon, allons y! On choisit sans le savoir le chemin le plus dur (mais le plus beau) pour rejoindre le lac Ranu Kumbolo. Une longue montée plus tard, on se retrouve face au Semeru, on attend un peu qu’il daigne faire son rototo puis on redescend vers une belle étendue de savane. Au milieu de celle-ci le lac : l’endroit idéale pour notre troisième nuit de  Bivouac.

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Laeti n’est pas au top, elle commence par avoir de la fièvre, puis des vomissements et j’en passe, la nuit n’arrange rien, la journée de lendemain non plus… Les Indonésiens sont adorables, ils nous offrent des tonnes de nourriture et de nombreux médicaments, mais encore faut-il que ce soit les bons et surtout qu’elle puisse les avaler, ce qui n’est pas le cas.  Huit mois de voyage sans trop de soucis et il faut que la première intoxication alimentaire se passe en pleine montagne. Le temps passe, c’est sérieux il faut aller à l’hôpital mais pour l’instant elle a trop de fièvre pour marcher. S’ensuit une nouvelle nuit interminable, le matin la fièvre a un peu baissée, mais elle peut toujours ni boire ni manger et a perdu beaucoup d’eau en deux jours. On n’a pas le choix Il faut rentrer à Ranu Pane où l’on pourra louer un 4×4, marcher n’a pas été une partie de plaisir. Pendant que j’expérimente différentes techniques pour porter deux sacs de randos à la fois, Laetitia essaye tant bien que mal de se porter elle-même. Un groupe s’arrête en chemin et prie pour elle, ils arrangeront gentiment la location du 4×4 qui nous attend à notre arrivée au village, après six heures d’une marche exténuante. A l’hôpital de Malang, les seringues et les perfusions font des merveilles. Le médecin nous donne les médicaments adaptés au cas où cela se reproduise.

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¿C’est Pérou qu’on grimpe?

Huaraz, capitale de l’andisme est située au pied de la Cordillere Blanche qui doit son nom à ses neiges éternelles. Elle est la cordillère tropicale la plus haute du monde et l’un des massifs montagneux les plus connus des spécialistes. Elle possède le sommet le plus élevé du pays, le Huascaran (6769m), et parmi ses 300 montagnes, 35 dépassent les 6000 mètres. Cet endroit des Andes est d’une beauté tout à fait exceptionnelle.

Nous dormons à Caraz (2200 m) à 70 km au nord de Huaraz, plus tranquille que cette dernière. La fin du voyage étant proche et les comptes bancaires de certain proche du néant total, les excursions et autre ascensions avec guide coûtant en moyenne une centaine de dollars sont impossibles. Une seule question nous vient alors à l’esprit : »C’est Pérou qu’on grimpe? »

Nous partons donc à pied du village en direction de la cordillère avec des sacs légers pour un raid d´une journée. L’objectif est d’aller le plus haut , le plus rapidement possible pour avoir une vue dégagée sur les sommets et de redescendre avant la nuit.

Nous passons la première barrière de montagne à 3500m et tombons nez a nez avec le Huascaran 6769 m, point culminant du Pérou, sorte de Mont-Blanc rehaussé de deux mille mètres, une petite pensée pour Antoine qui a vaincu le sommet. Pour la vallée, le Huascaran est aussi un grand danger, lors du tremblement de terre de 1970, plusieurs millions de mètres cubes de roches et de glaces se détachèrent du sommet nord et se précipitèrent vers le rio Santa, quatre mille mètres plus bas. Il en résulta un fleuve de boue qui submergea à 300 km/h la ville de Yungay et parvint au cañon del Plato, 65 km en aval. On estime a 80 000 le nombre des victimes dans la vallée.

A gauche du Huascaran se trouve le Huandoy (6395) plus élancé. Tous ces sommets nous laissent rêveurs, la prochaine fois nous ne ferons pas que les regarder…

Il nous faut quitter la Cordillère de Andes pour de bon afin de rejoindre le sable chaud de Mancora, notre dernière destination.

Canyon De Colca

Situé à quelque heures d’Arequipa, le canyon de Colca (3200 mètres de profondeur) est classé comme le deuxième plus profond du monde.

Nous partons d’Arequipa à minuit pour rejoindre le canyon. Une fois sur place, nous nous engageons dans un trek de deux jours en compagnie de Harri et Valerio notre pseudo guide ( je dis pseudo car nous n’avons eu aucune information sur les environ!! ) pour descendre dans le canyon y découvrir les différents villages et un paysage étonnant.

1er jour nous partons de Cabanaconde pour un peu de plat, un peu de montée, mais énormément de descente! 1500 mètres de dénivellation, super escarpe, assez périlleux car glissant, vue plongeante sur le vide en dessous (très peu recommandé aux personnes sujettes au vertige..).

En partant de Cabanaconde le guide nous a dis qu’il nous faudrait bien 7 heures pour descendre à l’oasis pour dormir mais il ne nous a pas convaincu. En forme olympique après l’ascension du Huayna Potosi, nous y étions tout les deux 5 heures après par congtre notre pauvre Harri y a laissé ses jambes, on l’attendais donc patiemment dans la piscine une bière bien mérité a la main.

2eme jour: réveille à 3 heures et demi pour l’ascension du canyon. Nous partons de nuit pour éviter la chaleur et pour ne pas raté l’envol des condors qui a lieu un peu plus loin. Il faut normalement 3 heures pour le grimper mais on c’est fait plaisir en grimpant les 1200 mètres de dénivelé en 2 heures.

Arrives à Cabanaconde juste le temps d’avaler le ptit dèj et nous sautons dans un bus pour la croix du condor. Cette croix porte effectivement bien son nom, nous y avons vue durant une vingtaine de minutes des condors de 2 mètres 50 d’envergures profiter de l’air chaud pour remonter le canyon. Ils passaient certaine fois a seulement quelques mètres de nos têtes. Un spectacle grandiose!!

Lors le trajet retour, nous pouvons apprécier un paysage époustouflant, un millier d’hectares de terrasses andines, harmonieusement dessinées et sculptées dans la montagnes par les indiens Colluhuas, une civilisation 1000 ans plus ancienne que celle des Incas.

Huayna Potosi.

De retour a La Paz nous avons pu observer que le temps n’était pas au mieux sur la cordillère. Mais nous ne pouvions plus repousser l’ascension faute de temps ( il nous reste le Pérou à traverser et le retour approche). Nous sommes donc retournés au refuge tenu par Yolanda à 4800m pour se réacclimater. Comme entrainement nous avons grimpés à 5200m sur un pic situé en face du Huayna Potosi. La haut, il y a une vue sur plusieurs lacs glaciaires et surtout sur la face que nous devons escalader le lendemain. Nous pouvons donc observer les passages difficiles, le petit mur a 5700 et surtout le mur final pour accéder au sommet, plus de 100 mètres de dénivelé a 70 pour cent d’inclinaison…après une autre nuit au refuge, Lucio notre guide nous rejoint et nous partons au refuge (5130 m) en longeant le glacier.

Il nous est impossible de trouver le sommeille à cause de l’altitude et de l’excitation. Lucio vient nous réveiller à 1h du matin. A peine le temps de boire un maté de coca et d’enfiler l’équipement que nous voila parties. Nous sommes une douzaine en tous à partir à l’assaut du sommet ce jour la. Parties les derniers, Lucio à l’air d’avoir envie que l’on arrive les premiers. Entre le départ et le premier mur à 5700 m nous rattrapons donc trois cordées sur un rythme soutenu que nous suivons sans trop de difficultés. Là, les choses se corse, il faut escalader la paroi sur 50m et passer la crevasse, ce qui emplie notre guide de joie…

Après le mur nous passons sur un autre versant celui ci battu par les vents. Le froid glacial se fait alors sentir, il fait -10 et le thermomètre descend très vite. La respiration devient compliquée et le nombre de pose augmente, maintenant nous nous arrêtons toutes les deux minutes pour essayer de reprendre notre souffle. Le froid empire et il se met à neigé, la fatigue augmente , chaque pas devient de plus en plus dur et le manque d’air commence à avoir des conséquences sur l’état d’esprit, à ce moment la, on se dit juste que l’on a « payer pour en chier » et on attends de pied ferme le soleil pour avoir moins froid.

Il est 5h du matin quand nous arrivons au pied de la dernière difficulté. Les premières lueur de l’aube apparaissent entre deux nuages mais il ne fait pas plus chaud. Les rafales de vent sont parfois violentes et le thermomètre indique -15. Notre guide nous demande si nous voulons aller au sommet, la réponse est évidente…C’est la parties la plus difficile, quasi à la vertical. Une pause de 30 secondes est nécessaire tous les trois ou quatre pas et la crampe pointe le bout de son nez. Cela devient interminable, encore plus quand le soleil apparait et nous montre tous se qu’il nous reste à monter.

Plus que 5 mètres, 4, 3, 2, puis 1… 6088 mètres nous y sommes je me jette sur le plat, rincer, heureux et la tête un peut confuse. Le temps de reprendre nos esprit et de prendre quelques photo ( et de se congeler la main par la même occasion) nous entamons la descente car il fait trop froid pour s’éterniser. Une victoire pour les Bretons Perdus!!!

Nous ne redescendons pas par la paroi mais par une crête étroite, le guide doit être derrière pour assurer en cas de chute. C’est donc à moi d’ouvrir la voie dans la poudreuse. Je trébuche mais je suis bien accroché à mon piolet, vue la pente, si un de la cordée glisse tous le monde par en bas!! Nous ne faisons pas les fières…Lucio nous organise un rappel pour descendre chose que d’autre guide ne font pas. Nous sommes alors bien content d’être avec lui. La suite de la descente se fait sans souci (bien que éprouvantes tout de même) et dans un décor somptueux.

De retour au refuge et après une cerveza bien meritée nous rentrons à La Paz. Merci Lucio, on le retrouvera surement lors d’une prochaine assencion, celle de l’Illimani (6440m) pour le prochain voyage….

Cordillere Royale.

Andres nous emmène à Tuni, son hameau familial, départ de notre trek. Avant de monter la vallée du Condoriri, nous mangeons au bord du lac de Tuni tout en regardant le Huayna au loin. Les sacs sont lourds et la montée de la vallée est difficile car à cette altitude, il y a deux fois moins d’air qu’au niveau de la mer. Nous campons à la Laguna Chiar Quta à 4700m au pied du Condoriri ( 5648 m). Difficile de trouver l’appétit et le sommeil a cette hauteur.

Au petit déjeuné il nous faut passer le col de Aguja Negra à 5016 m. Le départ du col très abrupte, nous oblige à faire une pose de trente secondes quasi tous les dix mètres!! En haut du col, le Huayna nous sourit au milieu de ses nuages.

Lors de la descente vers Tuni nous réalisons que le trajet menant au camp de base est trop long et que l’on risques d’être épuisé avant l’ascension. En effet c’est notre premier trek à cette altitude et nous comprenons alors tous l’intéret d’avoir des mules car les sacs sont de véritable fardeaux. Il nous faut donc trouver un transport. Après un essai infructueux auprès de mineurs à moto nous montons le camp. La nuit est froide, notre thermomètre indique -6 dans la tente…

Le lendemain, nous rencontrons Jaime, le frère d’Andres lui aussi guide de montagne. Avant de monter dans sa jeep, nous assistons à la découpe d’un lama par sa femme et son fils…âme sensible s’abstenir.

Forcement, le trajet et beaucoup plus facile en voiture bien que la route soit complètement défoncer et bordée de ravin qui donne le vertige.

Nous voila au camp de base à 4800m. Nous partons en reconnaissance vers le camp haut à 5200m. Sans les sacs c’est un vrai bonheur de monter et nous sommes bien acclimatés. Au départ dans les nuages, le ciel se découvre peut a peut laissant apparaitre le glacier, les vallées environnantes puis le sommet du Huayna Potosi. La nuit arrive, nous rentrons au refuge.

Un orage s’abat sur la montagne pendant la nuit, il y a tellement d’électricité dans l’air que mon duvet fait des étincelles!!! La neige tombe toute la nuit et cela n’est pas une bonne nouvelle. Le soleil se lève et il neige encore, un groupe qui avait tenté l’ascension la veille nous raconte qu’au milieu des éclaires et du blizzard, leur piolets faisaient des étincelles et éclairaient plus que leur lampes. Le temps ne s’arrange pas, nous devons donc reporter l’ascension mi avril…

Dimanche nous partons pour Rurenabaque en Amazonie, anaconda, pirogue et pêche au pirania au programme.

Quand il faut y aller…

Le Huayna Potosi, 6088 mètres au dessus du niveau de la mer.

Nous partons pour cinq jours de trek dans la cordillère Royal a cote de La Paz avec pour but l’ascension du Huayna Potosi. Nous partons de Tuni mercredi, trois jours de randonées d’acclimatations entre 4500 et 5300 mètres pour rejoindre le camp1 ou nous devons retrouver notre guide ainsi que le matériel pour marcher sur la glace. Samedi nous montons avec lui au camp de base a 5200. Dimanche vers une heure du matin nous partons au sommet que l’on devrais atteindre vers 8h. Il faudra donc attendre lundi pour avoir des signes de vie!!

Torres Del Paine

Après une nuit improvise dans une station service au milieu de rien, nous avons été pris en stop par un ami de Jorge et Jaime, deux argentins qui habitent Brest et qui connaissent ma mère et celle Bertrand…le monde est petit!! Puis nous avons passé la frontière chilienne et trouvé une personne qui nous à gentiment emmené a l’entre du Parc. Le trek dure 6 jour mais Mathieu a attrapé une tendinite sur chaque tendons d’Achille, nous partons donc doucement pour rejoindre le camp au pied des torres qui s’élèvent a la vertical a 2800 m au dessus des plaines patagoniennes.

Le lendemain matin nous sommes monté au mirador avec Florent que nous avons déjà rencontré sur le sommet du Villarrica ainsi que à Pucon, Valdivia et El Chalten.

Il nous faut rejoindre le campamento Italiano a 22 km de la en contournant le massif et le lac Norsdjenshold. Le panorama change et nous pouvons enfin voir les Cuernos et le Paine Grande ( 3200m) recouvert par un glacier. Le granite beige surmonté par les roches sédimentaires sombres des Cuernos sont impressionnants.

Mathieu ne peut plus avancer que à pat d’escargot et l’entrée du parc est trop loin pour faire demi tour, je le perd de vue et en le recherchant je perd aussi le chemin. Je me retrouve à devoir traverser des torrents, escalader des blocs et traverser des buissons piquant…la routine. Tout ça pour le retrouver sur une plage mais je suis heureux de voir qu’il tient encore debout. Nous arrivons finalement au camp après une très longue journée de marche.

Au matin il nous faut encore parcourir 8 km pour prendre le catamaran pour la sorti du parc. Il nous reste encore plein de choses a voir, le glacier Grey, le vallée des français… cela nous fait une excuse pour revenir!!


El Chalten et le trek autour du Fitz Roy.

Luis nous dépose à El Chalten, il fait gris, froid et le vent souffle encore très fort….Il est impossible de voir le Fitz Roy surnommé par beaucoup de gens « La plus belle des montagnes… » et on nous annonce qu’il est rarement visible.

Le lendemain matin, plus de vent, il pleuviote mais des coins de ciel bleu apparaissent. Nous partons tout de suite vers le Cerro Tore (3000m) et son lac. La chance est avec nous et le ciel est de plus en plus clair, Le Cerro Tore se découvre…

Nous ne restons pas longtemps, le Fitz Roy est surement visible. Mais il nous faut contourner une montagne pour le voir et nous ne voulons pas le rater! Nous avons déjà parcourus 11km et il nous en restent 10 pour l’apercevoir, nous les parcourons en 1h30 avec un rythme infernale tout en profitant de lacs splendides.

Le Fitz Roy, haut de ses 3400 mètres offre un spectacle indescriptible. Nous campons au bord du lac et assistons au couche de soleil.

La nuit est très froide mais le lendemain le temps est encore superbe. Une monte d’une heure nous amène au pied de la montagne pour la voir de plus près. Nous faisons le tour du lac glaciaire pour observer des chutes de séracs dans un lac en contrebas, le glacier craque avant de gronder et lâcher ses glaces dans le vide…

Nous redescendons petit déjeuner au campement puis allons voir un autre glacier .

Nous rentrons ravies a El Chalten par une vallée superbe. Encore une journée a 25 bornes…


Demain nous quittons El Chalten pour le Glacier Perito Moreno et en profiter tant qu’il est encore la…

Le volcan Villarrica

Lundi nous sommes donc partit a l’assaut de ce volcan en activité de 2847 mètres. Après un passage a l’agence pour s’équiper de crampons, piolet, moufles et d’une petite luge, nous avons pris le transport de 15h pour la station de ski au pied du volcan situé à 1200 mètres.

Nous croisons les dernières personnes qui descendent du sommet maintenant, nous sommes les seuls sur le volcan. Très vite les crampons et le piolet deviennent obligatoires, la pente est forte et glacée.

Nous arrivons a une vielle sortie de téléphérique qui a brulée lors de la dernière éruption et nous montons la tente. Le vent souffle fort et il nous faut découper des blocs de glaces pour s’en protéger.

Après tant de labeur le coucher de soleil est une sacre récompense…

La nuit et froide et le vent nous empêches de dormir, le réveil sonne a 5h du matin, nous avons pus dormir que 2h mais il faut y aller. Nous pouvons admirer avant de partir le levé de soleil sur la mer de nuages.

Il nous reste 900 mètres a monter, les jambes ainsi que les sacs se font de plus en plus lourds avec l’altitude.

Et nous voila a 2847 mètres, il est 9h quand nous arrivons au sommet, les premiers, avec une vue sur toute l` Araucanie et ses volcans. Il nous faut rester sur nos gardes car les vapeurs du lac de laves (invisibles car trop profond, dommage…) sont très dangereuses.

Après 2h et un pique-nique sur le cratère nous prenons notre luge et redescendons le volcan dans une sorte de piste de bobsleigh en 20 minutes…trop bon.

Aujourd’hui nous sommes a Valdivia, au bord de la mer et on peut vous assurer qu’on a mal partout.