lombok

Komodo: manta et dragon!

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De Labuanbajo pour revenir à Lombok il y a 3 solutions:

  • Prendre l’avion, dans notre cas, on l’a déjà pris à l’aller.
  •  Faire 27 h de trajet en ferry puis en bus à travers Sumbawa. Après les heures passées dans des petits bus sur les routes de m… de Flores, non merci !
  • Prendre un bateau 3 jours / 3 nuits, un poil hors budget mais est compris dans le prix : trajet, couchage, repas et en plus des arrêts snorkelling notamment pour voir des raies Manta. Ainsi qu’un arrêt sur l’ile de Rinka et sur l’ile de Komodo pour voir les dragons, plus un arrêt pour voir une cascade etc… aller, c’est parti !

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Nous embarquons donc avec Léa et Matthieu dans le bateau, nous avons négocié la première nuit à bord gratuite, au port de Labuanbajo. Le bateau est simple mais bien agencé : une zone de vie sur le pont avec la cabine du cap’taine et de l’équipage suivie d’une petite cuisine et des toilettes. Et au dessus de tout ça, un grand dortoir pour nous. Nous apprenons que nous serons 8 pour la traversée plus les 4 membres d’équipage, nous sommes ravis, un nombre idéal pour ne pas se marcher dessus. Première soirée au port nous  ne sommes que tous les 4, l’équipage a l’air sympa et très calme, notre cap ‘tain très souriant a également un rire très communicatif, malheureusement ils ne parlent pas anglais. Le matin nous faisons connaissance du reste de la troupe, Raymond & Tamara un couple de Suisse et Nicolas & Alexandre les Québécois.  Puis nous quittons le port de Labuanbajo, arrêt snorkelling et petit trek sur l’île de Rinka pour voir les dragons, marqueront cette première journée.

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Le soir nous jetons l’ancre dans une superbe baie après avoir snorkellé à Pink-Beach. Plus tard dans la nuit, tout le monde se jettera à l’eau pour nager avec le plancton phosphorescent. Au petit matin du deuxième jour, nous sommes réveillés par les moteurs du bateau qui se mettent en route, quelques dauphins sautent au large du navire, nous mettons cap sur l’île de Komodo qui est juste en face. Au programme, un trek pour voir les dragons de Komodo. Si c’est comme la veille sur l’île de Rinka on n’en verra pas un seul pendant la marche et ils seront tous prés des cuisines du parc!  Ça ne loupe pas mais cela ne change rien nous sommes très contents de les avoir vus!

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Nous reprenons la mer et mettons cap sur Manta-Point!  Nous avons vraiment tous très envie de voir ces grandes raies. Mais il n’y a pas 100% de chance de les voir. Les raies mantas se trouvent généralement dans des zones où le courant est très fort. Pour des raisons de sécurité, nous sommes tous obligés de nous accrocher à une corde reliée au bateau. Au début c’est un peu le bordel, on est tout serrés, on se cache la vue les uns les autres on se donne des coups de pied en nageant et la cordes nous brule les mains…bref l’organisation n’est pas top.  Puis nous apercevons la première raie manta au loin, le courant n’est pas très fort, nous lâchons tous la corde et pouvons nager librement au dessus de ces élégantes et gigantesques créatures qui font de 3 à 5 mètres de large. Au final nous en verrons 4  ou 5 dont une de vraiment près. Un moment inoubliable. Il est temps de reprendre la mer nous naviguerons toute l’après-midi et toute la nuit.

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Nous nous réveillons à l’aube, ancrés prés d’une plage, nous faisons un peu de  snorkelling puis une petite balade derrière la plage où se trouve un grand lac d’eau salée, dans un vieux cratère volcanique. D’autres stops snorkelling rythmeront la journée ainsi qu’une virée à travers la jungle débouchant sur une cascade, après trois jours en mer ça fait du bien de se rincer à l’eau douce! Le dernier soir nous ancrons près d’une plage pour passer la nuit. Au coucher du soleil des milliers de flying- fox (littéralement renard- volant) qui sont de gigantesques chauves-souris, s’envolent à la recherche de nourriture. Cette dernière nuit à bord sera pour ma part marqué par la visite du rat ! En effet durant la traversée on l’avait déjà aperçu le rongeur sur le pont ou prés de la cuisine. Mais en pleine nuit c’est carrément dans le dortoir et même sur ma tête qu’il est venu se promener! Le lendemain matin vers 10h le bateau nous dépose sur l’île de Lombok.

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Yo et moi partons passer nos 4 derniers jours en Asie prés de la plage de Kuta, au sud de l’ile. Nos compagnons de route (ou de mer) se dirigent vers le Rinjani.

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Ainsi se termine ce voyage en Asie du sud-est. Ces neufs mois seront passés vite et pourtant certaines choses nous paraissent déjà si loin. Si vous vous demandez ce que l’on a le plus apprécié, on vous répondra sans hésiter le Népal pour ses paysages hors du commun. Les plus belles plages nous les aurons vues sur la cote d’Andaman en Thaïlande, on peut aussi mentionner ce pays pour la meilleure cuisine d’Asie et de loin. Et pour finir l’Indonésie, mention spéciale pour un superbe mélange entre mer et volcan,  quand on regarde ce pays qui est si grand, on se dit qu’il reste tant à faire : Sumatra, Bornéo, Sulawesi, la Papouasie…peut être une autre fois…

Les Népalais, les Indonésiens et les Laos sont les peuples qu’on a le plus appréciés, très ouverts et d’une gentillesse incroyable, mais partout nous avons fait des belles rencontres et partagé des moments inoubliables aussi bien avec des locaux qu’avec d’autres voyageurs.

Bref si c’était à refaire, on referait presque tout pareil! Notre soif de voyage n’est pas finie et notre compte en banque pas encore dans le rouge, alors on a décidé de continuer l’aventure pour quelques mois de plus.

Changement de continent et changement d’ambiance… La suite au prochain épisode 🙂

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Le trek du Rinjani.

Sur l’ile de Lombok, tout d’abord nous faisons prolonger nos visas à Mataram. Cela prend normalement  trois jours ouvrés. Pas de bol, le week-end approche et ça ne nous arrange pas du tout de rester bloquer 5 jours alors qu’une belle fenêtre météo s’ouvre à  nous, pour notre prochain trek. Alors à l’immigration, on demande avec notre meilleur sourire s’il n’y a pas moyen de s’arranger. Un regard à droite puis à gauche de la part de l’agent de l’immigration et il nous retourne notre sourire. Notre tentative de corruption fait mouche et l’on ressort du bureau de l’immigration le jour même avec nos visas en poche.

Bon, on n’est pas venu à Lombok pour boire des banana-shakes mais pour partir à l’assaut du plus haut volcan d’Indonésie occidentale, le Rinjani et ses 3726 mètres. Toutes les agences de l’ile proposent d’effectuer le trek avec guide et porteur, vous permettant au passage de vous délester d’une bonne centaine d’euros. Quand on leur raconte que nous comptons le faire par notre propre moyen ils nous répondent le blabla habituel : trop dur, trop dangereux, il fait froid, vous allez vous perdre…bon ils essayent tout de même de nous refiler un transport pour Senaru, le village de départ, encore raté! On fera du stop.

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Jour 1: 13 km, +2200 m.

Départ au lever du jour du village de Senaru, avec 5 jours de nourriture et de l’eau pour la journée, nous avons des sacs de respectivement 14 et 17 kilos. Le village est à 500 m d’altitude et le bivouac à 2640 m, autant dire que l’on va en chier …On nous a raconté tout et n’importe quoi sur les droits d’entrée. Le chiffre officiel est de 20 000 roupies mais ici les villageois nous parlent de 150 000 roupies par personne, ça sent l’arnaque à plein nez alors on ne se fait pas prier et esquivons facilement l’entrée du parc. S’ensuit une montée interminable dans la jungle et le brouillard, grâce à un timing aussi parfait qu’improbable, nous nous retrouvons sous un abri lors de l’orage. Ça tombe bien, parce que nous avons eu l’idée lumineuse de partir sans pancho de pluie.

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Après 9h de montée éreintante, nous arrivons enfin sur le rempart  sud de la caldeira, toujours dans les nuages. On a juste le temps de monter la tente entre deux tas d’ordures qu’il se met à tomber des cordes.

Jour 2: 5 km, -700 m.

Le matin, le soleil s’invite, nous avons une vue imprenable sur la caldeira du Rinjani et le Gunung Baru, le petit dernier a émergé du lac il y a seulement 200 ans et il est régulièrement en éruption.

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Aller c’est reparti ! Une descente assez raide et souvent glissante nous mène jusqu’au lac en deux heures. Dans la descente, c’est la foire à la saucisse, certains groupes semblent découvrir la marche en descente (enfin la marche tout court) et semblent aussi à l’aise que des éléphants en ballerine. Après un petit moment, on arrive enfin à les doubler. C’est une petite journée car nous bivouaquerons près du lac alors que les groupes organisés continuent vers le camp de base, malgré la fatigue affichée de certains.  Encore une fois la vue est belle mais le campement est franchement dégueulasse, il y a des ordures et de la merde (de la vraie) partout. Un bon bain dans la cascade et les sources chaudes environnantes. Nous achetons du poisson à un groupe de locaux venus pécher entre potes. Nous passons une bonne partie de l’après midi à cuire nos poissons au feu de bois et à discuter avec des étudiants de Lombok.

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Jour 3: 7 km +700 m.

En route pour le camp de base, 700 mètres de montée toujours assez raide, ce n’est pas long mais les grosses marches nous fatiguent. Là, rien de mieux pour ruiner notre motivation, nous sommes obligés de doubler un groupe qui transporte un cadavre d’un jeune d’à peine 18 ans…sale histoire. On échange quelques mots avec eux. Apparemment ce serait une chute, on leur souhaite bon courage et on continue de monter en silence.

Deux heures de marche c’est encore une petite journée et nous avons la chance d’avoir une après-midi ensoleillée avec une vue dégagée sur le lac et la caldeira… les singes rodent et s’approchent de temps en temps de la tente pour chourer de la nourriture, un chien mercenaire gardera la tente toute la soirée aboyant sur tout ce qui s’approche de nous. Ce qui est très sympa sauf quand tu essayes de dormir.

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Jour 4: 12 km, + 1100 m, -1900 m.

A 3h du matin, première interrogation, le temps? Ciel étoilé, orage au loin pour le spectacle, c’est parfait ! Deuxième interrogation : mais où est donc passé Chien? Disparu, alors qu’il avait gentiment aboyé toute la nuit. Nous laissons notre campement et partons légers jusqu’au sommet qui culmine à 3726 mètres.  Nous commençons à être bien entrainés c’est donc sans trop de difficultés que nous arrivons au sommet en ayant doublé un bon nombre de personnes.

On se les caille sévère ! Le lever du soleil est superbe depuis le sommet de l’ile de Lombok on a un panorama exceptionnel sur Bali, Sumbawa et le célèbre volcan Tombora dépassant des nuages. Au sommet, des gens, des cailloux, du vent et du froid et Chien. Mais bordel, mais qu’est que fout Chien ici !? Lui aussi se les caille un max et ne semble pas franchement apprécier l’expérience. S’ensuivent une dizaine de minutes tragiques dignes des plus grands romans d’alpinisme où nous tentons de le faire descendre mais Chien ne veut rien savoir, il préfère rester là-haut. Alors le débat s’engage, madame pense qu’il va mourir dans d’atroces souffrances alors que monsieur pense avoir affaire à un chien alpiniste qui sait ce qu’il fait. Bref…

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 Le retour à la tente se fait très vite, les pentes de scories sont autant casse pieds à monter que géniales  à descendre.

Après un p’tit café à la tente nous plions bagage et poursuivons la descente vers le village de Sembalun.  C’est une descente de 2600 m alors vu qu’il nous reste de la bouffe et qu’on est fatigués on préfère couper et nous décidons de planter la tente pour une dernière nuit.

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Jour 5: 8 km, -800 m.

Bien reposés, nous n’avons plus que trois petites heures de marche dans la savane.

Après une heure de stop et une heure et demie de bus nous arrivons à Mataram,  direction le centre commercial pour un moment tant attendu après des jours à manger des noodles : on dévalise le fast-food. Le soir même nous sommes de retour à Senggigi, (petite ville côtière où nous avions laissé des affaires). Les prochains jours nous allons nous la couler douce aux iles Gili.

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