Equateur

Cascadas, volcanes y sombreros.

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Baños est une ville située entre la cordillère et l’Amazonie, au pied du volcan Tungurahua. La ville est connue pour ses bains thermaux. On y retrouve les copains d’Outre-Rhin dans un hôtel. Nous allons faire un tour sur les hauteurs de Baños afin d’avoir une vue dégagée sur le volcan Tungurahua et ses 5018 mètres. Un des volcans les plus actifs du monde qui permet d’observer de belles explosions nocturnes, des fontaines de lave, tout ça, tout ça … Mais comme d’habitude à  notre approche, pas la moindre activité, on doit être des charmeurs de volcan.

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Le lendemain la troupe loue des vélos, pour faire 25 km de descente sur la « ruta de las cascadas ». Le vélo c’est chouette, mais quand ça ne fait que descendre c’est encore mieux! On peut louer des VTT pour 4$ la journée, et un camion vous remonte pour la modique somme de 1,5$ (l’Equateur utilise le dollar comme monnaie depuis une période d’inflation incontrôlable au début des années 2000). Plusieurs cascades ponctuent le trajet, la dernière appelée Paillon Del Diablo  est impressionnante, un aménagement permet de s’approcher à quelques mètres.

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Le dimanche tout le monde part à  Riobamba, nous nous restons à  Baños, pour profiter du Gromanche c’est-à-dire : ne rien faire, cela tombe bien car il pleut toute la journée. Le soir, on cuisine une tartiflette, ce qui pour nous est un événement considérable !

A notre tour d’aller à Riobamba, à 2h de route. Une grande ville sans intérêt mis à part qu’elle se trouve près du volcan Chimborazo (6268 m). Il peut être considéré comme la plus haute montagne du monde, ce sommet est le point le plus éloigné du centre de la terre (La Terre n’est pas une sphère, elle possède un renflement équatorial d’environ 43 km par rapport à son axe des pôles, à cause de sa rotation, de l’attraction de la lune…). On décide d’aller le voir de plus prés (mais pas trop quand même). Sur les conseils de Martin et Sarah que l’on a retrouvés à l’hôtel, on prend  un bus qui nous dépose au pied du volcan. Malgré le mauvais temps, on monte au refuge d’où partent les ascensions. Ce n’est pas top, on est à plus de 4500 mètres et il y a du brouillard accompagné d’un vent si glacial que nos vêtements givrent. Allez, on continue quand même, ça va surement se dégager. Oui, mais seulement trois secondes, le temps d’apercevoir vite fait le sommet et le glacier.

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Nous retournons frigorifiés et sur un constat d’échec à Riobamba. L’Equateur c’est beau, mais le climat est vraiment capricieux. On est sur le point de partir plus au sud quand nous apprenons qu’une crise sismique ébranle le volcan Tungurahua et donc qu’une éruption ne devrait plus tarder. Du coup, on se retape les deux heures de bus pour Baños. A peine arrive-t-on,  que l’on retombe sur ce bon vieux Lars avec qui on passe la soirée. Cette fois-ci, on campe dans le jardin d’une belle auberge construite sur les hauteurs de la ville, avec une belle vue sur le volcan. Encore une fois notre présence calme la montagne. Une semaine plus tard, alors que nous étions bien trop loin pour revenir,  le volcan s’est finalement réveillé…GRRRrrrr !

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Nous partons pour Cuenca qui est notre dernière étape en Equateur, nous y ferons la connaissance d’Alicia et Aurélien qui font à peu près le même voyage que nous mais dans l’autre sens, une bonne occasion de s’échanger les bons plans, nous pour l’Amérique du sud eux pour l’Asie. Nous restons deux jours, et prenons le temps de flâner dans cette jolie ville coloniale.  Lors d’un petit tour au marché, on s’est laissé tenter par une assiette de cochon grillé, la Mama enfonce ses mains nues à l’intérieur  du porc (jusqu’aux avant-bras), arrache un bout de viande et le jette dans votre assiette! Miam.

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Cuenca est aussi la capitale du chapeau Panama, c’est ici, que ce couvre-chef mondialement connu a vu le jour, de nombreuses boutiques permettent de découvrir les techniques de fabrication et de se faire plaisir en s’offrant un vrai Panama à prix réduit ou pas (ici en moyenne 30 $ pour un chapeau mais pour les plus affinées le prix peut grimper jusqu’à 1000$ !).

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Le trek de Quilotoa

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Première étape à Latacunga, une ville sans grand intérêt à une centaine de kilomètres au sud de Quito. A l’Hôtel on fait connaissance de Mélanie une Suissesse et de trois Allemands, Lars, Martin et Sarah. Marcher à deux c’est bien, mais à 6 c’est encore mieux! Alors le lendemain, on part tous ensemble à la Laguna Quilotoa pour un trek de trois jours. La laguna est en fait un vaste cratère volcanique rempli par un lac. Le premier jour nous faisons le tour du cratère, ce qui, contenue des 3900 mètres d’altitude et de notre faible acclimatation n’est pas aisé. Le jour suivant nous traversons des cultures de lupin, un village et un ravin et après une marche de 5h nous arrivons au village de Chugchilan.  On y fera la rencontre de deux Français, Moira et Alban. Les Allemands s’arrêtent là et vont à Baños.

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Nous autres francophones repartons pour une journée de marche supplémentaire. Cette journée sera  superbe au point de vue des paysages mais plus compliqué niveau orientation! Le gérant de l’auberge Cloud Forest  à Chugchilan (Allez-y, c’est  une bonne adresse !), nous a dessiné une « carte » qui nous doit nous permettre de ne pas nous perdre et de rejoindre le village d’Isinlivi.

On se met en route en descendant dans la Quebrada de Toachi, dans le fond de ce canyon nous débouchons sur un village et commençons à longer la rivière. Jusque-là pas de souci, la suite s’avère un peu plus compliquée.

La carte :

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Sans surprise « la carte » se révèle un peu légère !

Le pont :

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Premier détour, on traverse un vieux pont genre vraiment pourri, quelques mètres plus loin on s’enfonce dans les marécages. On repart dans l’autre sens, on passe un autre pont, on monte sur une colline, ce n’est toujours pas le bon chemin, on redescend ! Sur le téléphone on a une trace GPS qui va jusqu’à Isinlivi, on la suit et on découvre trop tard que la personne qui a gentiment partagé son trajet sur le net, a en réalité fait un détour monstre. On arrive en fin de journée au village.

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Le lendemain après un rapide passage au marché hebdomadaire de la région, on se rend à Baños.

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Quito.

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L’air est frais, il y a des sommets enneigés à l’ouest et à l’est, les vieilles femmes portent des vêtements colorés et quasi tout le monde a un chapeau vissé sur la tête, les restaurants ne proposent pas grand-chose à part du « pollo con papas » avec leur lot de mayonnaises coupées à l’eau : pas de doutes, on est bien dans les Andes. Mais passer de l’Indonésie à l’Equateur n’a pas été un long fleuve tranquille, enfin cela aurait pu ne pas être du tout.

Revenons en arrière, de Lombok nous prenons un premier avion pour Kuala Lumpur. Jusque là tout vas bien, on passe une nuit dans la capitale Malaisienne et attendons toute la journée du lendemain avant de pouvoir s’enregistrer pour Londres, Miami et enfin Quito. A la fin de l’enregistrement, l’hôtesse nous annonce que nos bagages vont bien en Amérique du Sud mais que pour nous ce n’est pas sûr. Pardon ? Elle nous demande si on a un visa Américain, nous lui répondons que nous somme exemptés car nous ne faisons  que transiter dans l’aéroport de Miami. C’est à ce moment que l’incertitude commence, elle appelle son supérieur qui lui dit qu’il n’y  a pas de problème mais que nous allons seulement avoir notre carte d’embarquement pour Londres.

Bon on prend les billets mais on sent qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond. Vite, il nous faut de l’internet. Une rapide recherche sur les formalités de transit aux Etats-Unis et c’est le drame ! Il faut s’enregistrer sur le site de l’ESTA, payer quelques dollars et attendre une réponse sous 72h pour avoir l’autorisation d’embarquer à bord d’un avion pour les Etats-Unis. Notre vol Londres-Miami est dans 20h…les sentiments sont partagés entre désespoir, haine, incompréhension et l’irrésistible envie de vomir son Bigmac sur l’écran de l’ordinateur. On fait tout de même notre demande en espérant qu’elle soit traitée rapidement. On se console avec ce que l’on peut, à la base notre trajet devait transiter par le Japon et on aurait pu être bloqués là bas, au moins si cela se passe mal nous serons au moins à Londres, donc pas trop loin de chez nous. Mais franchement, l’idée de rentrer précipitamment et de perdre ces couteux billets d’avion aussi bêtement est peu réjouissante.

L’attente commence, la boule au ventre on regarde  combien peut nous coûter un nouveau billet pour Quito dans les prochains jours, la réponse ? Beaucoup trop. On essaye de se rassurer sur les forums de voyage où certaines personnes ont obtenu rapidement leur ESTA, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Bon bah, ça y est ça sent le sapin, va falloir embarquer, toujours pas de réponse, les heures de vol s’annoncent stressantes… j’actualise pour la cinquantième et dernière fois la page du département américain de la défense, cette fois il y a une réponse positive. Aller Vamos !!

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On rentre complètement excités dans l’A380, c’est gros, c’est neuf et il y a du vin à volonté. 13h plus tard, on survole la City et Big Ben avant d’atterrir. On va direct au comptoir d’American Airlines, tout est en règle, encore 6h à attendre avant de décoller vers Miami, et là c’est encore 9h de vol. A Miami, un panneau vous annonce gentiment qu’à cause des coupes budgétaires et donc du nombre réduit d’agent à l’immigration, il y a 1h de queue dans un sens puis dans l’autre. Encore une fois les Etats-Unis nous réservent une surprise, les passagers doivent eux mêmes transférer leurs bagages, mais bien sur personnes ne vous prévient! Des gens en larmes ratent leur correspondance, des bagages sont perdus, c’est un foutoir pas possible. On aura tout juste eu le temps de faire toutes les formalités et d’embarquer in-extremis pour notre quatrième et dernier vol. 13h de décalages horaires, plus de 45 heures de trajet, 7 repas, 23 000 kilomètres parcourus alors on peut vous dire que  l’on était bien à coté de la plaque lors de notre arrivée. Dans le taxi qui nous emmène de l’aéroport à  l’hôtel, des mots d’espagnol sont échangés, un air de salsa passe à la radio, par la fenêtre les Andes apparaissent, la pleine lune éclaire la cime enneigée du Cotopaxi, ça y est on réalise, on y est !!!

Quito se trouve à 2800 mètres d’altitude, dans une vallée surnommé par Humboldt « l’allée des volcans ». La cordillère des Andes est ici constituée de deux chaines parallèles, composée de hauts sommets volcaniques. Entre les deux il y a une vaste vallée d’altitude où l’on trouve la plupart des villes du pays. Du coup, la capitale est étirée de 40 kilomètres du nord au sud pour 5 kilomètres en moyenne d’est en ouest.

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Le centre historique est particulièrement bien conservé, c’est une des plus jolies villes des Andes, le reste de la ville est par contre à l’image des autres villes du continent, des barrios sans charme s’étalent sur des kilomètres.

On reste 4 jours dans la capitale, le temps de se remettre du décalage horaire et de s’acheter des vêtements chauds. La suite du programme ? Un voyage au bout du monde, direction le sud, direction la Terre de Feu. Mais on y est pas encore, on a prévu quelques étapes en cours de routes 😉

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