Argentine

Ultima Estacion, Tierra del Fuego.

 

Pour ce dernier post, on vous emmène en Terre de Feu. Cette ile est séparée du continent par le détroit de Magellan et elle doit son nom aux feux que faisaient les indiens Yagans qui peuplaient l’ile. En effet ils avaient la coutume de vivre nus (choix contestable à ces latitudes) et de seulement utiliser les peaux de bêtes comme couverture. Alors forcément ils passaient leur temps près d’un feu jusqu’à en faire aussi sur leurs pirogues! Malheureusement et comme souvent en Amérique du sud l’histoire se termine mal pour les indiens et les descendants de cette tribu se comptent sur les doigts d’une main.

Nous c’est bien emmitouflés dans nos Gore-tex que l’on traverse à bord d’un ferry le détroit de Magellan et nous avons droit à une surprise de taille, en plus des albatros, des baleines et des dauphins viennent nous souhaiter la bienvenue!

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Le ferry nous débarque vers midi à Porvenir, un village où il ne se passe pas grand-chose et où ne passent pas beaucoup de voiture. Il fallait bien que cela arrive, après six heures d’attentes on le tient notre échec. On traine dans Porvenir jusqu’au moment ou un Chilien nous propose de s’installer dans son jardin pour la nuit.

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Le matin suivant on a plus de chance, un premier gaucho s’arrête, il nous dépose 100 bornes plus loin devant le portail de son estancia. C’est-à-dire au beau milieu de nulle part mais au moins on est sur le bord de mer et au loin on aperçoit les montagnes enneigées de la cordillère de Darwin… Des dauphins viennent chasser sur le rivage, ca nous occupe une bonne heure le temps qu’un autre véhicule s’arrête.

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La seule colonie de manchots royaux d’Amérique du sud se trouve à 300 mètres de la piste. Le manchot royal arrive en deuxième position derrière l’empereur en termes de taille et atteint quasiment le mètre. On ne se lasse pas d’observer ces oiseaux qui paraissent si familiers de par leurs postures et leurs comportements.

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On sort de la réserve vers 15h, on n’y croit pas du tout mais on tente le stop car on aimerait bien aller jusqu’à la frontière argentine et y passer la nuit. Les choses s’accélèrent, on est pris par un couple de Buenos Aires, on passe la frontière avec eux puis une autre voiture nous emmène à Ushuaia, le terminus.

 Cette fois ci on ne fait pas d’entorse à la règle et on laisse au repos le genou douloureux. Mais voilà, à Ushuaia, mis à part marcher ou se payer des excursions en bateau il n’y pas grand-chose à faire. Alors on se fait des potes, on achète de la viande, du vin et on festoie! Ce n’est pas tous les jours que l’on est au bout du monde!

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On repart d’Ushuaia toujours en stop, direction Montevideo, ce qui ne manque pas de faire sourire les personnes qui s’arrêtent. Ce fut un trajet épique de 5 jours, 3500 kilomètres avec 22 véhicules différents.

Il nous reste trois semaines avant le retour en France, on va tranquillement les passer bien au chaud en Uruguay, une caipirinha dans une main et un mate dans l’autre…

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Notre voyage touche à sa fin, il y a 18 mois en partant avec notre aller simple pour Katmandou on était loin de s’imaginer venir en Amérique du sud. C’est l’avantage de ces itinéraires au long cours, on se laisse aller à nos envies!

Ce n’est pas facile de choisir les mots pour conclure cette étape de notre vie qu’aura été ce fabuleux voyage. C’est une expérience incroyable, qui nous aura beaucoup appris, sur les autres cultures, sur nous, sur la vie…Et que dire de la randonnée (vous avez dû remarquer que l’on aime bien ça), cela a été le fil conducteur de ce voyage. Nous y avons vu les paysages les plus spectaculaires et  il faut avouer que l’on se sent un rarement aussi libre que lorsque l’on se trouve là haut. On a fait un rapide calcul, sur les 108 jours de trekking, nous avons parcouru environ 1400 kilomètres à pied et dans quels cadres !! L’Himalaya, les volcans indonésiens, les hautes cordillères des pays andins et la Patagonie. On dit que le voyage forme la jeunesse, peut être, mais ça forme surtout les mollets 🙂

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Nous voulons remercier toutes les personnes formidables que nous avons rencontrées, sous toutes les latitudes et de toutes les nationalités sans qui ce voyage n’aurait pas été le même.

On vous remercie de nous avoir suivis et on espère que vous avez passé du bon temps dans le Voyaginarium.

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Paso del Viento (et pas qu’un peu).

 

L’idée de cette rando est d’avoir une vue sur le « Campo Hielo » (champ de glace), qui se trouve derrière les tours de granite d’El Chalten, ce champ de glace est la troisième plus grande calotte glaciaire au monde après l’Antarctique et le Groenland, rien que ça! Une rando qui un a goût plus sauvage que la précédente, il  y a beaucoup moins de monde dans cette partie du parc, un torrent à franchir en tyrolienne et des sentiers de haute montagne.

3 jours, 48 km, +2200m, -2200m.

Le premier jour on part d’El Chalten pour rejoindre un campement dans la vallée du Rio Tunnel à travers des paysages alpins, beaucoup de vent à signaler sur la fin du parcours mais le campement est lui bien abrité.

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Le deuxième jour avant de partir du camp on rencontre Etan, un Néo-Zélandais, la journée étant assez engagée, il préfère être accompagné et en plus il a des baudriers pour nous faire traverser la rivière à l’aide de la tyrolienne et non à gué, c’est parfait.

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Après avoir passé une moraine, on se retrouve à marcher sur un beau glacier pendant 2 kilomètres.

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Ensuite ça monte, nous prenons de la hauteur et nous avons vu sur un deuxième glacier encore de belle taille. Cela a de la gueule…

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On arrive sur un large col, où l’on voit la calotte glaciaire, c’est impressionnant!  Pas mal de vent au col mais ca va, cela nous amuse.

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A la fin de la journée, après avoir redescendu et traversé la tyrolienne dans l’autre sens, le vent se met à souffler de façon hallucinante, aspirant l’eau des lacs à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. On gère mais la progression est délicate, ca nous amuse toujours car tous les trois on n’a jamais vu un vent pareil. A quelques centaines de mètres du campement, une nouvelle rafale arrive beaucoup plus forte que les autres, Laeti et Etan flairent le danger et se jettent par terre, pas moi. Un hurlement assourdissant se fait entendre, le temps que je comprenne que ce n’est pas bon et c’est déjà trop tard, j’ai pris trop vitesse, je vole déjà, je ne contrôle plus rien. Je m’écrase comme une pauvre m…. une petite dizaine de mètres plus loin sur un tas de pierre.

Le hurlement de la rafale s’arrête, je suis sonné, c’est le moment de doute où j’ai mal partout et je me demande combien d’os je me suis cassé.  J’entend Etan, complètement halluciné: « you flew men, you flew!!! » Suivi d’un « how bad is it?”. Bilan : voler contre son gré c’est désagréable, ca fait une bosse à la tête et surtout une entorse au genou. Rien de grave mais c’est une mauvaise nouvelle car on avait encore de belles ballades de prévues.

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Le troisième jour, lors du retour sous la pluie à El Chalten, on s’est beaucoup moins marré qu’à l’aller.

 

Les tours d’El Chalten.

Nous sommes  arrivés au Chili par une frontière pédestre nous repartons par une autre!  Pour aller de Villa O’Higgins (le dernier village de la carretera australe pour ceux qui ne suivent pas !) à El Chalten (en Argentine), il y a qu’une seule solution viable, prendre un bateau pour traverser le lac O’Higgins puis marcher une quarantaine de kilomètres jusqu’à la prochaine route.

1 er jour. 22 km, +500, -500.

Après avoir laissé un bras au capitaine du navire, nous passons le train train habituel de l’immigration, puis on entame les 22 kilomètres de marche forcée, sous un temps tout pourri qui nous rappelle que nous sommes bien à 50 degrés sud.  Plus tard dans la journée nous arrivons sur le lago Desierto où se trouve l’immigration Argentine et le campement, le lac grouille de truites saumonées, l’ambiance est tout à fait patagonique.!

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2 eme jour. 25 km, +700, -700.

Toujours pas de route, donc soit on longe le lago Desierto sur un chemin interminable qui apparemment ne ferait que monter et descendre, soit il faut payer un bateau. On laisse le bateau à d’autres, le capitaine Chilien nous a tout pris. On marche, Il se met à pleuvoir et 25 km sous la pluie c’est long…alors ce n’est pas une journée que l’on a particulièrement appréciée. En fin d’aprés midi, une fois sur la route, on se remet à faire du stop, mouai ce n’est pas le Chili ici, les Argentins sont plus réticents, on est pris tant bien que mal jusqu’à El Chalten, dans la benne d’un pick-up ! Mais la benne, c’est beaucoup mois fun quand une pluie à te glacer les os tombe à l’horizontale! Hors de question de monter la tente, on s’offre un lit dans une auberge, le premier depuis trois semaines.

La plus belle des montagnes?

3 eme jour.  10km, +600.

On enchaine tout de suite la deuxième rando, toujours sous un temps déplorable on se rend au pied du mont Fitz Roy où l’on campe. Contrairement à nos précédentes randonnée en Patagonie,  le « parque de los glaciares » grouille de monde.

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4 eme jour. 27 km, +1000, -1300.

Le vent est tombé pendant la nuit, la fameuse montagne s’est libérée de ses nuages…on monte à la Laguna de Los Tres pour voir le lever de soleil sur le massif du Fitz Roy, un enchainement de tours de granite dont la principale culmine à 3404 mètres de hauteur, le tout flanqué de gros glaciers. On en a vu des belles montagnes pendant notre voyage, mais là on atteint des sommets 🙂

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On profite du beau temps pour aller voir le Cerro Torre (3102 m), encore une belle tour de granite, un fantasme de grimpeur d’une verticalité impressionnante.  « Longtemps il fut considéré comme la montagne la plus difficile à gravir au monde. En effet, quelques soit l’endroit d’où l’on tente l’ascension, il faut escalader une paroi granitique vertical de 800 mètres de haut qui aboutit à une calotte de glace inconsistante recouvrant la cime ; à cela s’ajoutent, les épouvantables conditions climatiques et la variabilité de la météo qui rendent très difficile de planifier une ascension de plusieurs jours. » Sympa le topo…

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Puis on entame le retour à El Chalten, on se repose un jour avant de repartir pour la troisième rando, à Paso del Viento.

 

De Pucon à Bariloche: des fêtes et des lacs.

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Noel approche, mais ici c’est l’été, il fait beau et chaud on pense plutôt à manger une glace et faire un barbeuk malgré les pères noëls en short et lunette de soleil qui se promènent dans les rues marchandes! Le 24 en début d’après midi on s’organise avec les voisins du camping de Pucon. Marcelo, un chilien, supervise les courses et nous nous retrouvons donc avec 3 kg de viandes par personne : normal! Asado y vino, évidemment pendant 2 jours on abuse un peu…alors on se met en direction de l’Argentine où l’on va se mettre au vert en attendant le nouvel an!

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Notre première étape c’est Junin de los Andes, capitale de la pêche à la truite, et justement pour noël on s’est offert une canne à pêche ! Il paraîtrait que la Patagonie grouille de truites et de saumons. Le problème c’est que nous la pêche en rivière, on ne connait pas trop alors on observe les gens par la même occasion on apprend qu’en Argentine il faut un permis de pêche, comme d’habitude en Amérique du sud il y a un tarif spécial pour les étrangers et en plus tu ne peux pas manger le poisson que tu pêches : un concept qui nous plait pas beaucoup! Alors comme il y a pas mal de contrôle et que l’amende pour pêche illégale peut monter assez haut on attend des endroits plus isolés ou de retourner au Chili où c’est complètement libre!

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On fait du stop sur la route 40, sur la fameuse route des 7 lacs entre San martin de los Andes et Bariloche, on se fait déposer à Villa Traful où l’on restera 2 jours au calme. Nous montons 1000 mètres de dénivelé pour aller au sommet du Cerro Negro afin d’avoir une vue panoramique sur le lac. Le vent se lève soulevant de la cendre déposée par  le Cordon Caulle, un volcan se trouvant de l’autre côté de la cordillère entré en éruption en 2011. En quelques minutes le ciel se voile. De retour à la tente on constate que la cendre se loge dans le moindre interstice ! Et encore cela n’est rien à coté de ce qu’a vécu la population lors de l’éruption, la cendre leur a pourri la vie pendant plusieurs mois. Imaginez : plus de culture, plus d’herbe pour le bétail, plus de touristes, les moteurs s’encrassent, les poumons aussi…

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Quitter Villa Traful en stop n’est pas chose facile ! 4 h a tendre le pouce, faire des sourires, des coucous… tout en mangeant la poussière soulever par un vent patagonique!  Jusqu’à ce que Paula et Roberto aient pitié de nous et nous fassent monter dans leur petite voiture. Nous sommes tout compressés avec nos sacs sur les genoux mais on est content! Nous partageons le maté et nos histoires de vie pendant les 3h de route jusqu’à Bariloche.

A Bariloche les campings sont à l’extérieur de la ville et puis le nouvel an arrive alors après trois semaines à dormir dans la tente, on préfère se trouver une bonne auberge! Nous retournons là où Yohann avait passé le nouvel an 6 ans auparavant.
Nous rencontrons les nouveaux propriétaires de la  « Bolsa del deporte », Marina et Facundo, ils ont repris le lieu il y a quelques mois et sont super sympas. A peine arrivés on se sent comme à la maison, la table de ping-pong, le petit jardin, la petite cabane et un espace hyper convivial. On est resté 6 jours et on n’avait vraiment pas envie de partir !

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Le Parc Nahuel Huapi.

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Vous en avez marre du Blabla sur nos montagnes? Alors on va faire court. Pour bien commencer l’année nous sommes partis marcher près du Cerro Cathédrale (2405 m) et de ses magnifiques aiguilles. Trois jours de marche, 38 km, 1700 mètres de montée et de descente, un vent bien patagonique, des cailloux et une rencontre qui change notre programme. Anthony qui voyage seul, nous parle d’une frontière pédestre qui relie l’Argentine aux rives du Pacifique au Chili, une quasi traversée des Andes dans sa largeur, ça sent l’aventure, et ça, ça nous plait ! A suivre…

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Buenos Aires

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C’est au tour d’Helena de nous accueillir chez elle. Elle vit dans une coloc de 12 personnes à Palermo, une coloc où les gens vivent dans un esprit bien tranquille. Nous passons 4 jours là-bas, le temps de se donner un aperçu de cette TRES GRANDE ville. Les 15 millions d’habitants font passer Montevideo, sa voisine, pour un village! On a visité quelques classiques, la plaza de mayo, la feria de San Telmo, le quartier coloré et populaire de la Boca où serait né le Tango!

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On a aussi visité un cimetière, et on ne peut pas dire que ce soit du voyeurisme car au cimetière de la Recoleta, on ne fait pas trop dans la légèreté. Du mausolée de 10m de haut, au temple romain en passant par les sculptures grandeurs nature, les morts se pavanent!

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Buenos Aires est réputée pour sa vie nocturne, alors on est sorti avec Helena et ses potes dans un des nombreux bars de Palermo! Il semble qu’il y ait 1000 choses  à faire à Buenos Aires, mais notre esprit est déjà ailleurs, plus au sud, en Patagonie. Nous décidons à la dernière minute de zapper Santiago du Chili. Fini les grandes villes, nous voulons retrouver la nature, le trek, les grands espaces…

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On prend pour la dernière fois un bus de nuit pour quitter Buenos Aires et se rendre à Zapala, un bled en plein milieu du désert, à  100 km de la cordillère. Petite anecdote: au moment où l’on met un pied dans le bus, la radio nous passe la fameuse chanson « voyage, voyage » de Desirless!  Héhé, c’est tout à fait ça !!! Un nouveau voyage dans le voyage…
19h plus tard nous sommes à Zapala, maintenant les bus pour nous c’est terminé! Dorénavant ce sera en stop et s’il n’y a pas de voitures se sera à pied!

Trois voitures plus tard nous arrivons au lac Aluminé,  on plante la tente prés de l’eau, la steppe a cédé sa place à la cordillère des Andes, d’un vert éclatant. Le lendemain, on fait du stop pour passer la frontière du Chili, et ce n’est pas facile : ce n’est pas que les voitures ne s’arrêtent pas c’est qu’il n’y a pas de voitures! Pas grave, on passe le col à pied et nous nous rendons à la douane Chilienne, 10 km plus loin. On attend encore deux heures avant de se faire prendre pour Melipeuco, notre objectif du jour!

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Iguazu: des chutes qui font du bruit!

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Tout ça, c’était il y plus d’un mois alors on va faire court, et puis, de toute façon il n’y a pas grand-chose à raconter:

Bien loin de la cordillère, au beau milieu de la plaine sud-américaine, le fleuve Iguazu interrompt son court tranquille et vous donne les plus belles cascades du monde! Quelques chiffres pour vous donner une idée des forces en présence, Les chutes d’Iguazu s’étalent sur deux kilomètres le long de la frontière entre l’Argentine et le Brésil, ont une hauteur de 80 mètres et débitent en moyenne deux millions de litres par seconde!

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Parfois l’eau s’écoule dans de charmantes petites cascades isolées mais la plupart du temps c’est dans le fracas monstrueux d’immenses chutes. La célèbre Garganta del Diablo est la plus impressionnante d’entre-elles.

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Bon tout cela, ça fait beaucoup d’eau, tellement que toutes les autres cascades que l’on va être amené à voir paraîtront bien fades…

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Tupiza et Salta.

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Pour l’instant on y avait échappé, mais ça y est il est bien là, se dressant piteusement devant nous : le fameux bus bolivien. La rumeur était donc vraie,  la rouille, les fenêtres qui ne ferment pas, les pneus lisses, les sièges en bois, la piste défoncée, les ravins, les amortisseurs aussi souples que du béton, la poussière, le chauffeur qui pourrait perdre ses 12 points en 30 secondes selon nos standards, un arrêt improbable de 3 heures dans un village tout aussi improbable…le package est complet. Le trajet entre Uyuni et Tupiza aurait pu être un calvaire si nous n’avions pas été scotchés devant des paysages tous droit sortis des plus beaux westerns.

Tupiza est une petite ville agréable. Toujours avec notre cher Julien nous partons faire un tour dans les canyons au-dessus de la ville. Puis on reprend la route vers la frontière Argentine.

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Avant de passer l’immigration, on change nos dollars, fraîchement retirés en Bolivie, en pesos argentins. En raison de l’inflation et de l’interdiction d’acheter des dollars sur le sol argentin, on peut se faire une sacrée marge en échangeant ces dollars sur le marché parallèle. Le taux officiel est de 5,8 pesos pour un dollar, or nous les changeons au taux de 9,75 pour un dollar, soit 60% de mieux ! De quoi être plus à l’aise dans un pays où le coût de la vie est bien plus chère que les précédents.

On pensait dormir au village Purmamarca mais le stop en a décidé autrement. Nous grimpons tous les trois dans le 4X4 de Gustavo qui vient de s’arrêter à notre hauteur, on fait connaissance et il nous propose rapidement d’aller dormir chez lui. Notre première nuit en Argentine sera donc dans la superbe maison d’un guitariste de Tango et Flamenco hors pair, qui est récemment revenu de France avec de la Prune et de la liqueur de Champagne s’il vous plait !  Le matin il propose de nous emmener à Jujuy, la capitale de la province plus au sud et de là nous rejoignons Salta.

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Salta c’est la grande ville du nord-est Argentin, les différences ethniques, économiques et culturelles avec les Pays Andins sont très fortes. Un occident austral ? Oui surement, le Chili, l’Argentine l’Uruguay et le sud du Brésil sont majoritairement peuplés par des descendants de colons européens et cela se sent. Alors nous on se balade, dépaysés de voir des choses qui nous rappellent chez nous. Je ne sais pas si on vous la dit mais la bouffe en Bolivie ce n’était pas trop ça, ici on trouve quasiment tout ce dont on rêvait, alors on se rattrape. Et quand boucherie rime avec paradis, on achète deux entrecôtes de 300 grammes pour 25 pesos soit 2 euros. Alors le lendemain, on en rachète deux autres…

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Après trois semaines à voyager avec Julien c’est le moment de se quitter, lui va voir un pote à Cordoba plus au Sud, nous on part à l’est, vers l’Uruguay. Mais on va faire un gros détour pour aller voir une grosse cascade.

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