indonesie

Flores: Kelimutu et Kanawa.

Le volcan Kelimutu. 

C’est à contre cœur que l’on dit au revoir à Stanislas et à sa famille. Traverser l’ile de Flores par la route, eh ben ce n’est pas de la tarte. La Flores Highway doit être une des routes les plus tortueuses du monde. Notre première étape se fait au village de Moni au pied du volcan Kelimutu. Aller, c’est samedi, c’est permis ! On retombe dans nos travers à 15h on abuse carrément de l’alcool de palm, à 16h on ne répond plus de rien et à 19h on dort profondément. Aie aie aie, levés à 4h du matin pour l’ascension de notre dernier volcan d’Indonésie, malgré tout ce sera la plus facile. Et pour cause, on loue une Motobike pour se rendre au parking situé à 5 minutes à pied des cratères. Les trois  lacs du Kelimutu ont la particularité d’avoir chacun une couleur différente. Le plus éloigné et aussi le moins actif garde sa couleur noire alors que les deux autres, côte à côte varient du rouge au turquoise selon l’humeur du volcan.

Au parking, on sent déjà des picotements au niveau des yeux et de la gorge, plus on s’approche plus ça devient intenable, rien à voir avec les fumeroles que l’on avait respirées précédemment. Ici le gaz est invisible, n’a pas d’odeur et il est bien plus corrosif, ce n’est pas très rassurant. Mais une fois bien à l’ abri, le vent dans le dos, sur le point de vue aménagé il n’y a plus de problème et on a plus qu’a regarder le soleil se lever. Deux jours après on apprendra que le cratère est ferme au public à cause d’une hausse de l’activité…

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Nous récupérons nos sacs à Moni et continuons notre route vers l’Ouest, on se fait prendre en stop pour Ende, deux heures de route pour faire 50 km, c’est le tarif sur la Flores highway !! Les missionnaires portugais ayant bien fait leur travail, Flores est une ile à dominance catholique, d’où la présence de l’église non pardon de la cathédrale d’Ende!

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 Le temps devient franchement mauvais et contrarie nos projets, on décide de continuer la route. Nouvelle étape à Bajawa, ville d’altitude, le temps est encore pourri. Non mais rendez vous compte, il fait tout juste 20 degrés avec en prime de la pluie et du vent, c’est tout bonnement insupportable! Comme nous le disait Stanislas à Wodong: il n’y a plus de saison. La matinée brumeuse, nous décide à en finir avec cette route de malheur.

L’ile de Kanawa.

Une fois revenus à l extrême-ouest de Flores, sur les conseils de Yan et Norma (le couple d’Australien qui nous avait embarqués  sur leur voilier en Thaïlande) nous partons pour Kanawa.

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De Labuanbajo une navette gratuite vous emmène sur cette ile de rêve, seul un resort et son club de plongée occupe ce petit bout de terre. Nous jetons la tente au camping et nous empressons de prendre le masque et le tuba pour aller voir les coraux qui apparemment sont exceptionnelles.  Et effectivement le snorkelling à Kanawa, waowh !!!, C’est vraiment ce qu’on a vu de plus beau.

 Au sud de l’ile une longue plage remplit de coraux durs et de coraux mous de toutes les formes et de toutes les couleurs, sans compter les poissons qui sont tous aussi nombreux et différents les uns des autres. Au nord ouest de l’ile une zone de mangrove,  au petit matin et à marée haute nous décidons de nous y aventurer, on nous a dit qu’on pouvait y voir des requins (…de récifs, inoffensifs). Les premières minutes ne sont pas rassurantes dans  la mangrove (on a vu un gros serpent), l’obscurité et toutes ces racines qui s’entremêlent, créent une ambiance particulière. Mais au fur et  à mesure la crainte disparait, l’endroit est magique, des milliers de petits poissons bleux se laissent porter par le mouvement de l’eau à travers les racines, les rayons du soleil passent à travers les arbres et plongent vers cet entremêla de bois, cela donne une luminosité et une visibilité démente…

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En s’avançant dans la mangrove, on tombe nez a nez avec un Lion-Fish, on reste l’observer plusieurs minutes (mais pas trop prêt car il est dangereux). Nous apercevons des petits requins au loin et furtivement, puis nous débouchons sur une clairière aquatique au milieu des arbres. C’est une zone de 20 m2 avec à peine 1m de profondeur, on se cale dans un coin sans bouger  et nous assistons au va et viens d’une quinzaine de baby-shark, c’est carrément une nurserie! Certains s’approchent tout prés,   particulièrement celui qui se trimbale avec ces deux potes poissons. Heureusement ou malheureusement (ça dépend pour qui :)) nous ne verrons pas les parents!

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Le 3e jours nous retrouvons Léa et Matthieu, nos deux bretons rencontrés au Gili que nous avions prévu de retrouver ici, avant de faire le retour à Lombok en bateau ensemble. En arrivant ils nous présentent Tezar et Gabi un couple de Jakarta. Nous passerons les 2 jours suivants tous les 6, snorkelling, saut de la jetée, observation des petits requins, tortue, poulpe, apéro, coucher de soleil… bref, la belle vie… Après 5 jours sur cette ile de rêve nous partons à contrecœur.  Mais ce qui nous attend est tout aussi bien, voir mieux…

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Les forçats du Kawa Ijen.

Quelques jours après l’épisode de « l’intoxication alimentaire », tout est rentré dans l’ordre et je suis de nouveau en parfaite santé. Nous nous mettons alors en direction du kawa Ijen, volcan connu pour sa carrière de soufre. Nous quittons Malang à bord d’un bus local, direction Bondowoso, de là, toujours la même histoire : soit nous faisons appel à une agence, soit pour 10 fois moins cher nous nous débrouillons avec les transports locaux pour rejoindre Paktuding. Nous choisissons, bien sûr, la deuxième option : nous prenons un bus, puis un Bemo, mais arrivés à la moitié du chemin, plus rien. On lève alors le pouce au bord de la route, quelques minutes plus tard une famille est d’accord de nous emmener en contrepartie de quelques rupiahs. Nous partons donc jusque Sembol avec eux. A Sembol nous retentons le stop jusqu’au départ du trek, mais là c’est plus compliqué personne ne veut nous prendre, les heures passent et les propositions de nous emmener à destination moyennant de l’argent afflux. La nuit approchante, nous finissons par payer deux jeunes qui nous déposent à Paktuding en scooter. Une fois arrivés sur place, nous prenons une chambre, c’est très rudimentaire mais de toute façon on ne va pas dormir beaucoup.

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Vers 3 heures du matin, le réveil sonne il est temps de se mettre en route, pour les 600 mètres de dénivelé que nous devons parcourir jusqu’au cratère, le chemin est facile, tout du long c’est sur une piste en terre bien tassée par les porteurs de soufre que nous progressons. Nous voulons arriver au sommet avant le lever du jour, car de nuit on peut voir les flammes bleues s’échappant de la base de la carrière de soufre, juste au-dessus du lac. Dans la montée, on voit une forte lueur venant du cratère : « whouu !! Alors c’est ça les flammes bleues, ça doit être du lourd !!! ». Nous nous fourvoyons totalement, 10 minutes après, la lune fait son apparition au-dessus de la lèvre du cratère ! On traine sur le chemin car au dessus de nos têtes, nous avons le droit à une pluie d’étoiles filante surprise ! Nous loupons les flammes bleues car une fois arrivés là-haut, la lueur du jour est déjà bien présente. Nous assistons tout de même à un joli lever de soleil sur la mer. Avant de descendre dans le cratère, nous avons eu un moment d’hésitation. On est mal à l’aise, les mecs ont un boulot que l’on peut aisément qualifier « de merde » et les gens viennent les voir bosser, c’est le safari humain.

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 On discute avec un mineur, c’est décidé nous descendons finalement dans le cratère et essayons de ne pas déranger les mineurs. Ce n’est pas le cas de tout le monde, Yohann ne peut s’empêcher et il a bien raison d’engueuler des visiteuses en mini short fluo et sandales comme tout droit sorties d’une discothèque de Bali, elles créent un véritable embouteillage. En plus de les déconcentrer, elles empêchent les mineurs lourdement chargés de progresser. Arrivés au bord du « lac le plus acide du monde  » la connerie reprend le dessus et Yo trempe un doigt,  ben oui, forcement c’est bouillant et acide !

Comme je le disais plus haut, le kawa Ijen possède une des soufrières les plus accessibles au monde.  A la source du minerai, les conditions de travail sont déplorables, pour se protéger des gaz toxiques parfois mortels (un savoureux cocktail de vapeur d’eau mélangé à du dioxyde de soufre, du sulfure d’hydrogène et de l’acide chlorhydrique) pas de masques à gaz mais un simple foulard humide.  Des canalisations ont été disposées de façon à optimiser la cristallisation du minerai et c’est avec une barre à mine qu’ils fracturent le soufre.

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Ici les mineurs en plus d’extraire le minerai très convoité, doivent aussi le transporter à dos d’homme. En effet le volcan se trouvant dans un parc naturel, l’utilisation de machines ou de mules pour le transport est interdit. Les hommes remontent avec deux paniers remplis de soufre en équilibre sur une épaule, le chargement pèse donc en moyenne entre 80 et 90 kilos c’est à peine croyable, on se demande vraiment comment ils font pour porter des charges aussi lourdes, faire tout ce chemin jusqu’ à la pesée qui se trouve là où nous avons dormi et cela 2 ou 3 fois par jour. La raison est bien sûr le salaire : le kilo de soufre étant vendu 600 roupies le kilo, le chargement est rémunéré environ 5 euros, ceux-ci nous disent bien gagner leur vie. Mais à quel prix?

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De retour dans notre chambre, nous plions vite bagages, il n’y a pas de transport nous devons tenter le stop pour rejoindre le port de Buyolali afin de rejoindre Bali dans l’après-midi. Un couple de français et leurs deux charmants bambins réussissent à convaincre leur chauffeur de nous prendre. Nous ferons routes avec eux, ils nous déposeront gentiment devant le ferry.

 

Caldeira du Tengger, Bromo et Semeru (ou pas).

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La Caldeira du Tengger et son cratère fumant du Bromo sont des attractions à Java, le genre d’endroit que toutes les agences de voyages proposent à tour de bras. Après un trajet de bus d’une journée nous arrivons à Malang, au pied du complexe volcanique. On demande à tout hasard le prix du transport jusqu’à Cemero Lawang (le départ du trek). On découvre une spécificité mathématique unique avec cette destination, le coût du trajet est inverse à la distance !

Bizarrement le vendeur n’a pas su nous expliquer pourquoi à Yogyakarta, située pourtant trois cents kilomètres plus loin le prix était de 150000 rupiahs (12 euros) et que au pied du volcan il monte à 480000 rupiahs (40 euros). Tous payent sans poser de questions, nous nous prenons un bus public et un bemo et on arrive à destination pour 3 euros chacun. Lors des deux premiers jours de marche il n’y pas de point d’eau alors à Cemero Lawang, nous lestons copieusement nos sacs à dos du précieux liquide.

 

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Le premier jour on ne fait que monter sur le rempart sud de la caldeira, on trouve un endroit idéal pour bivouaquer à 2700 mètres. On est tous seuls, la vue est superbe. Au milieu de la caldeira du Tengger tapissée de brume, il y a au premier plan le cône verdâtre du Batok, le cratère du Bromo et ses volutes de gaz et au loin le volcan Semeru. C’est le sommet de Java avec 3676 m, il a la charmante particularité de nous faire une petite éruption toutes les 30 à 50 minutes, si tous se passe bien (ne vous rassurez pas, cela n’a pas été le cas) nous serons au sommet dans quatre jours.

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Nous sommes debout très tôt pour ne pas rater le lever de soleil,  on descend le rempart, nous faisons un passage éclair en zone ultra touristique pour voir le cratère du Bromo.

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 Ça  c’est fait ! Maintenant il nous faut traverser les cendres puis la savane de la caldeira en plein cagnard. Au bout d’un moment (plutôt long) on arrive au pied du rempart opposé à celui où l’on a dormi la veille, ben ce n’est pas gagné, on distingue vite fait un chemin qui monte en lacets sur le flanc mais il est recouvert par une savane qui arrive à hauteur d’épaule. La tête de Laeti dépasse tout juste des hautes herbes, assez pour m’adresser des regards noirs et une soufflante bien méritée sur mon prétendu itinéraire. Après 90 minutes d’une montée épique on arrive sur une piste qui descend tranquillement jusqu’à Ranu Pane, on mange un riz frit dans un resto (il va avoir son importance) puis l’on campe près d’un lacs où l’on rencontre un groupe d’étudiants de Jakarta qui se lancent eux aussi dans l’ascension du Semeru.

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On repart de Ranu Pane les sacs pleins de vivres pour quatre jours, on ne sait plus très bien si la montagne est sous nos pieds ou sur notre dos…enfin bon, allons y! On choisit sans le savoir le chemin le plus dur (mais le plus beau) pour rejoindre le lac Ranu Kumbolo. Une longue montée plus tard, on se retrouve face au Semeru, on attend un peu qu’il daigne faire son rototo puis on redescend vers une belle étendue de savane. Au milieu de celle-ci le lac : l’endroit idéale pour notre troisième nuit de  Bivouac.

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Laeti n’est pas au top, elle commence par avoir de la fièvre, puis des vomissements et j’en passe, la nuit n’arrange rien, la journée de lendemain non plus… Les Indonésiens sont adorables, ils nous offrent des tonnes de nourriture et de nombreux médicaments, mais encore faut-il que ce soit les bons et surtout qu’elle puisse les avaler, ce qui n’est pas le cas.  Huit mois de voyage sans trop de soucis et il faut que la première intoxication alimentaire se passe en pleine montagne. Le temps passe, c’est sérieux il faut aller à l’hôpital mais pour l’instant elle a trop de fièvre pour marcher. S’ensuit une nouvelle nuit interminable, le matin la fièvre a un peu baissée, mais elle peut toujours ni boire ni manger et a perdu beaucoup d’eau en deux jours. On n’a pas le choix Il faut rentrer à Ranu Pane où l’on pourra louer un 4×4, marcher n’a pas été une partie de plaisir. Pendant que j’expérimente différentes techniques pour porter deux sacs de randos à la fois, Laetitia essaye tant bien que mal de se porter elle-même. Un groupe s’arrête en chemin et prie pour elle, ils arrangeront gentiment la location du 4×4 qui nous attend à notre arrivée au village, après six heures d’une marche exténuante. A l’hôpital de Malang, les seringues et les perfusions font des merveilles. Le médecin nous donne les médicaments adaptés au cas où cela se reproduise.

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L’ascension du volcan Merapi.

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Au bout de deux heures d’avion, nous arrivons à Yogyakarta sur l’ile de Java, à ne pas confondre avec Jakarta la capitale du pays que nous avons pris soin d’éviter. Yogja on n’y reste qu’une journée, les Indonésiens sont très curieux, les petits vieux nous questionnent, vous venez d’où ? Où allez-vous ? Certains parlent un très bon français et de fil en aiguille, ils nous emmènent dans un atelier ou sont confectionnées les « batiks », des peintures sur toile effectuées à l’aide de cire. Certaines sont superbes. D’un point de vue architectural les constructions semblent avoir plus de style et sont plus soignées que les blocs de béton que l’on trouve habituellement dans les autres pays. Côté culinaire, on découvre avec joie les « sate ayam » (brochettes au poulet), côté budget c’est aussi la bonne surprise, l’Indo ce n’est pas cher. Le décor est posé, maintenant on peut commencer notre programme : aller de volcan en volcan sur les îles de la Sonde. Le premier de la liste est le Merapi, ça tombe bien il est à 30 kilomètres au nord de la ville. On snob les agences et nous décidons de nous rendre à Selo (village départ de la rando) par nos propres moyens, ben ce n’est pas gagné. Nous comprenons vite qu’il va falloir apprendre les bases du malais, quasiment personne ne parle anglais et nous sommes les seuls étrangers.

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    Un bus, et trois bemos (minibus) plus tard on arrive à Selo. Le village est situé sur le col entre le Merapi et le Merbabu. On passe devant la maison du parc national, elle vient tout juste d’ouvrir et apparemment nous sommes les premiers visiteurs, ils sont super content, on arrive à avoir les infos dont on a besoin. Un peu plus tard on trouve un homestay, le chef de famille insiste pour nous guider au sommet, nous ne sommes pas intéressés mais le prix est tellement dérisoire (150000 roupies soit 12 euros) que nous finissons par accepter. Le rendez-vous est pris pour la nuit du lendemain. Avant de s’attaquer aux 1400 mètres de dénivelé, nous voulons d’abord tester nos jambes, il faut dire qu’elles ont été plutôt ménagées ces derniers temps. Sur les pentes du volcan voisin, le Merbabu, nous grimpons juste de quoi avoir une vue dégagée sur monsieur Merapi. En guise de bienvenue celui-ci nous gratifie de deux petites explosions, retour au village.

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Départ à une heure du matin, on retrouve notre guide avec une énorme clope roulée au bec, dans un style vraiment puriste il ne prend pas de sac à dos, pour une marche de 8h, ça promet !  Pour ce qui est du topo, le parcours est simple: partir à gauche du panneau hollywoodien « New Selo » et suivre le chemin jusqu’au cône terminal. Première pause, notre « guide » cherche quelque chose dans sa poche, on se dit qu’il a peut être une petite bouteille d’eau cachée sur lui ? Non, pas d’eau rien a grignoté mais par contre un sac remplit de tabac. 4h du matin, troisième pause, on le surprend à ronfler quelques minutes décidément ce guide est au top! On prend pas mal d’altitude, c’est impressionnant de voir toutes les plaines illuminées. Java a une des densités de population les plus fortes au monde (140 millions d’habitants sur une superficie équivalente à un quart de la France). Il n’y a pas un pet de vent alors quand arrive l’heure de la prière on entend des centaines de minarets à des kilomètres à la ronde, c’est envoûtant !

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La végétation disparait, on passe une épaule et on se retrouve au pied du cône.  Le final est raide, d’abord de la cendre ou l’on fait deux pas pour en redescendre d’un, puis on passe sur des blocs assez instables. Le soleil se lève à notre arrivée au sommet. Nous découvrons le cratère, notre guide a du souci à se faire le Merapi est un bien plus gros fumeur que lui.

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 Le cratère n’est pas vraiment un lieu accueillant, les parois sont tapissées de soufre et de nombreuses fumerolles s’échappent autour du dôme de lave. Elles produisent un bruit assez puissant, on aperçoit même quelques roches incandescentes peut être dues aux deux explosions que l’on a entendues la veille. Le volcan reste très actif, sa dernière grosse éruption date de 2010, et la prochaine ne devrait plus tarder. On prend soin de donner de l’eau et de la nourriture a notre guide et on redescend. Superbe vue sur le Merbabu durant tout le retour. Avant d’en finir, on traverse des cultures en terrasses, le guide ne manque pas de nous montrer des plants de tabac dans un champ « Good ! Good ! ». Oui oui, on n’en doute pas…

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